pub Quand Thomas Murphy posa ses valises à Nowhere, il se mit rapidement à souffrir du mal du pays. Son Irlande natale lui manquait dans ce paysage aux couleurs ocres et orangées, aux bars faits de bois polis et aux couleurs chatoyantes. Aussi, acheta-t-il une vieille maison, à l'angle de deux deux rues qu'il repeignit du même vert sombre que les murs de la salle principale. Il dégota sur des brocantes des tables et des chaises industrielles, un bar de bois laqué, une table de billard et des lampes aux couleurs tamisées. Quand il eut terminé, il accrocha au dessus des doubles portes du pub le nom de Old Hound. L'ambiance du Old Hound dénote du reste de la ville ; chaleureux et familial en journée, le pub devient plus animé une fois la nuit tombée (surtout au moment de rencontres sportives).

bureau du sheriff Le bâtiment semble appartenir à une toute autre époque et pour cause : parmi les premiers ayant vu le jour en ville, le bureau du shérif paraît assez emblématique du quartier de Walden Ridge Drive. De taille respectable, il accueille les officiers de police et le standard du 911, possède une dizaine de cellules et aide au transfert des criminels les plus déterminés vers les prisons de l'Etat. Aucune longue peine n'est réalisée à Nowhere, la durée maximale d'emprisonnement ici étant de quelques mois à, tout au plus, un an et demi.

salle d'arcade Venir ici, c'est comme un retour en arrière. Comme un voyage dans la DeLorean du Dr. Brown. Entre amateurs nouvellement révélés et nostalgiques des années 80, tout le monde s'intéressant de près ou de loin au retro gaming semble trouver son bonheur entre les jeux d'arcades, Pacman et les Mario ultra pixélisés. On peut également trouver des babyfoots, des tables de air hockey, des machines où tenter de gagner des peluches sans perdre l'équivalent d'un loyer. Entre lumière tamisée et éclairages néons, sol en béton ciré, tout à chacun est invité.e à déambuler et passer du bon temps. Au fond de la salle, vous pourrez également trouver un café où acheter de quoi vous désaltérer et vous rassasier.

CABARET L'Underworld, c'est la porte vers un passé qui se veut fastueux mais qui, perdu dans les méandres du temps, a perdu de sa splendide. Ouvert en premier lieu lors des belles années de la ville, avant que Nowhere ne devienne Nowhere, il a peu à peu subi les affres d'un temps qui n'a jamais été tendre. Pourtant, une fois passée la petite porte d'entrée dissimulée, menant vers le sous-sol du bâtiment au couloir éclairé de néons rouges et verts, vous entrez comme dans un monde nouveau. L'odeur de l'alcool vous prend au nez et les murs semblent imprégnés de l'odeur des cigarettes autrefois fumées à l'intérieur. Vous avancez, arrivez dans la salle principale au milieu de laquelle trône une scène circulaire, entourée des tables des clients - les plus fortunés dans des box à gauche et à droite de la scène, les autres sur des chaises grinçant sur le parquet vieilli. Sur chaque table, des téléphones sonnant au gré des envies des performers et artistes ; ils appellent, discutent, séduisent par leurs mots avant de faire de même par leur art lorsque les lumières se tamisent dans la salle et les projecteurs s'allument sur la scène.

Librairie Située dans une impasse de Trenton Road, The Last Chapter est une librairie unique en son genre. La boutique principale est ridiculement petite : de grandes étagères de livres rendent les déplacements difficiles pour les groupes, obligeant les clients à se déplacer entre les rayons à la file indienne et il n'est pas rare de voir plusieurs ouvrages empilés les uns sur les autres à même le sol. A l'origine, The Last Chapter souffrait de la concurrence d'une seconde librairie beaucoup plus grande et attractive ; les propriétaires surent se réinventer en utilisant l'espace que leur offrait l'impasse située devant leur établissement. Quand le temps le permet, au printemps, été et début de l'automne, des box de livres sont alignés à l'extérieur, permettant de feuilleter les derniers polars et romans sortis à l'extérieur, debout ou sur les bancs installés contre les murs de la librairie.

BAR LBTQIA+ Le Shake It! n'a ouvert ses portes que très récemment, avec le nouvel essor entourant la ville, sous l'impulsion d'un couple de lesbiennes fraichement débarquées de New-York, Amanda et Shirley. Les deux jeunes femmes ont rapidement su imposer leur club comme une institution dans la ville de Nowhere, et règnent encore en maîtresse des lieux une demi-décennie plus tard. On peut trouver Amanda derrière le comptoir ; ses cocktails aussi sucrés que désinhibant ont fait naître de nombreux couples. Shirley, elle, zone derrière ses platines pour faire danser leurs convives quand l'oeil rond de la nuit recouvre la ville. Derrière le club, on trouve une arrière cours que seuls les habitués connaissent : derrière les lourdes portes coupe feu, le son des basses et des enceintes est presque étouffé et les couples d'une vie ou d'une nuit peuvent s'y retrouver pour profiter d'un peu de calme avant de retourner sur la piste de danse.

HABITATIONS Walden Ridge Drive étant l'âme de la ville, on pourrait croire que les habitations et leurs prix frôlent l'indécence. Et pourtant, dans le cœur battant de la bourgade, c'est bien là que se trouvent certains des logements les moins chers, et pour cause : le bruit provoqué par les habitants de Nowhere, d'autant plus depuis l'arrivée de nouvelles personnes en ville, peut rapidement devenir insupportable vu ô combien les murs des bâtiments peuvent être fins, ne laissant que peu de place à la discrétion et l'intimité. Dans les différents appartements des immeubles bordant le paysage, jamais plus haut que 5 étages, sans ascenseur et avec les escaliers de secours à l'extérieur des bâtisses, vous pouvez entendre votre voisin tousser, votre voisine s'esclaffer, participant bien malgré vous à la vie des différentes personnes de votre entourage forcé. Autant dire que peu nombreuses sont les familles s'installant ici, laissant plutôt aux âmes les moins riches matériellement la possibilité de s'y installer.