THAT THE NIGHT COME
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Brecht Walravens
Brecht Walravens
gif : Do or do not ;; Cat F31491d920ed1c5fff6370a3f6eac834c09de381
pseudo + pronoms : Bones (il/they)
faceclaim + crédits : Matthias Schoenaerts (avatar ; Kidd) (gif ; lucy-sky) (code signa ; Alcara) (paroles ; Scylla)

Messages : 29
MULTINICKS : Deacon, Mats, Monroe

age : 42 ans ; ça s'accumule, ça commence à se voir ; pourtant, il lui semble être bien ainsi.
WORK : Restaurateur et chef ; sa propre affaire, qu'il a dû laisser de côté pour le moment.
LOVE STATUS : Célibataire ; construire, c'est compliqué ; construire, c'est hors de portée.
HOME : Loin d'ici ; pas de Nowhere, ne pense pas en être un jour.
PRONOUNS : Il/Lui

STYLE RP : 300 à 800 mots en moyenne, parfois plus, rarement moins.
WARNINGS : Ràs pour le moment
Brecht Walravens
with the moon i run
 
 
La musique résonne encore et toujours, dans l'appartement d'en face ; habille les nuits du quartier, explique sans doute le prix du loyer, affreusement bas pour le reste de la ville déjà pas forcément bien chère ; ça tape dans les basses, ça fait criser la voisine sous Brecht qui ouvre sa fenêtre et hurle d'arrêter ce boucan... Mais la musique persiste, reprend de plus belle et offre à tout le monde le plaisir d'une bonne playlist. Brecht en a pris l'habitude, ne cherche plus même à lutter ; et puis, de toute manière, les nuits sont souvent les mêmes, grises et noires, rarement autre chose ; parfois il laisse les volets ouverts et alors le plafond se teinte d'un jaune paresseux, lumineux parfois quand passe une voiture d'avec les phares allumées.

Alors parfois, comme pour cette nuit, Brecht se redresse et retourne à ce cahier qui se remplit chaque jour davantage, alors qu'il répertorie toutes les affaire de son oncle ; c'est que sa baraque est littéralement rempli des parquets aux plafonds, comme si le vieil homme avait comblé sa solitude en surchargeant sa maison. Mais parce qu'il faut l'accord de tout le monde pour pouvoir jeter même le plus infime des déchets, Brecht perd bien du temps pour faire la tâche qu'il s'est lui-même confié, sans même imaginer la galère que ça allait pouvoir être.

Le dos vouté, penché par-dessus son cahier, une ombre au loin attire le regard de Brecht ; le relève de ses innombrables lignes et regarde l'appartement d'en face, dont les chansons continuent de faire danser la nuit. Il regarde cette fenêtre qu'il connaît trop bien, cette silhouette qui parfois se devine au travers d'un rideau ; mais qui ce soir, est entière, pas grimé, pas masqué, juste à se mouvoir là. L'abandon du stylo se fait bien assez vite, alors qu'il pose finalement son menton dans sa paume de main, se perd dans son observation ; c'est qu'il y a quelque chose de fascinant à juste être assis là, à observer l'allure d'une fête sans y être convié ; d'un peu triste aussi sans doute, mais Brecht n'a jamais fait parti de ces gens particulièrement joyeux.

Se placer hors des scènes de vie lui donne l'impression de mieux les appréhender.

Une nouvelle musique résonne ; et ce n'est qu'au bout d'une trentaine de secondes qu'il croit la connaître, sans parvenir à en retrouver le titre. La frustration est réelle, le titre sur le bout de la langue. Un soupir et il détache son regard de la silhouette, chantonnant légèrement ; il retombe sur son cahier et reprend le stylo en main... Mais sa tête ne parvient plus à se concentrer, parce que la musique... Rah, laquelle c'est, déjà ? Une minute trente est passée, au bas mot ; il sait qu'elle dure trois minutes environ, peut-être un peu plus... Brecht fronce les sourcils et quand il tourne à nouveau la tête, il pourrait jurer avoir croisé un instant le regard du voisin d'en face ; alors il ne faut pas longtemps pour se décider à arracher une feuille de son cahier, pour noter dessus quelque chose et de venir la plaquer à sa propre fenêtre ; et il ne sait pas d'où lui vient cette pointe d'espoir ; celui d'un premier contact, ou bien de réellement avoir la réponse ?


C'est quelle chanson ?
Cat Ruis
Cat Ruis
gif : the darkness keeps me safe
pseudo + pronoms : deadpool (elle/she)
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Messages : 53
MULTINICKS : cecil

ZONE LIBRE :
THEY SAID THE GRASS WAS GREENER


age : quarante ans
WORK : musicien
LOVE STATUS : divorcé
HOME : appartement partagé au-dessus de l'Underworld, la notion d'intimité y est théorique
PRONOUNS : il/he

STYLE RP : bw 400 et 800 mots, 3e pers. du singulier, dialogues en fr (eng si convenu en amont)
WARNINGS : homophobie internalisée
Cat Ruis
with the moon i run
 
 
La représentation du soir à l’Underworld s’est terminée, mais la nuit débute à peine pour celleux qui habitent l’appartement du dessus. Quelqu’un a un rencard et demande un second avis (troisième avis) sur des fringues, on récapitule ce qui s’est bien déroulé pendant la soirée, on raconte des histoires de clients, on s’épouvante d’un pas raté, d’une mauvaise note, on rassure, on console, on complimente, on accueille des ami.e.s de passage. La musique du cabaret s’est effacée et celle mise par les colocataires oiseaux de nuit a pris le dessus, mêlée au tapage du snack nocturne qui se prépare en cuisine. Cat lui-même n’a pas faim, mais pige une bière dans le réfrigérateur lorsqu’il est ouvert. Il s’assure de s’éclipser avant qu’on lui demande de mettre la main à la pâte (qu’il ne soit pas très doué dans le domaine n’a jamais freiné qui que ce soit de lui coller d’autorité un couteau entre les mains).

Dans sa chambre, la musique est à peine étouffée par la porte fermée, et il se prend à chantonner les paroles sans y penser. Le rideau de sa fenêtre est ouvert et à travers le verre un peu fêlé, un carré lumineux lui indique que le nouveau voisin est encore éveillé. Il l’a vu de loin, salué à peine d’un signe de tête en se croisant sur le trottoir devant le cabaret. Un grand type en apparence aussi taiseux que lui. Moins enclin à venir se plaindre du tapage que leur autre voisine (ça les arrange bien). L’attention du musicien se détourne et à demi placé devant la fenêtre, il savoure une première gorgée de bière fraîche. Il enlève son veston, le laisse traîner sur le dossier de sa chaise. Il détache un bouton du col de sa chemise et donne un peu de jeu à sa cravate. Il guette sa guitare du coin de l'œil et bien qu’il ait joué pendant des heures, ses doigts semblent le démanger. Cat attrape son cellulaire afin d’envoyer un message à Sheri et au moment de le faire, il tourne la tête vers la fenêtre, là où il aperçoit une silhouette du coin de l'œil. Une silhouette, un visage, un regard, qu’il soutient quelques secondes, avant que l’autre homme se détourne pendant un instant.

Sur le papier soudain collé à la fenêtre, il anticipe de lire un « baissez le son putain » mérité.
La question le surprend, plutôt.
Le ravit, un peu.
Pour le soin qu’il prend à constituer la playlist générale de l’appartement, il aime que ce soit remarqué.

Il attrape un carnet qui traîne sur son bureau, de ceux qui accueillent des partitions un peu ratées et des paroles pas mieux. Le feutre hésite au-dessus de la feuille, la réponse prête à être encrée, mais ce qui vient est plus joueur.
Un sourire léger étire ses lèvres lorsqu’il colle à son tour son carnet ouvert contre la vitre.
Même pas d’essai pour deviner ?
Un sourcil haussé, sans doute perdu dans le contre-jour.
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