THAT THE NIGHT COME
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Eddie Russo Jr.
Eddie Russo Jr.
gif : Nowhere, UT [Eddie] - Page 2 JbVrrQFi_o
pseudo + pronoms : les draps bleus — val (il/iel)
faceclaim + crédits : marco mengoni — avatar (c) ultraviolences — icon/signa (c) alcara — lyrics (c) tyler childers.

Messages : 199
MULTINICKS : /

ZONE LIBRE :

BODY TERROR SONG


age : trente-cinq ans — d'après ton corps, mais c'est compliqué certains soirs, parce qu'alors t'as dix-sept ans, la peur d'un adolescent, et ton corps se rappelle. mais à trente-cinq ans maintenant, t'as passé la moitié de ta vie en sursis, et bientôt la balance penchera, et parfois t'y crois pas, t'y crois pas, t'y crois pas.
WORK : en reconstruction — tu pues la friture du bacon et le café pas cher, et tu dis que toi ça te va, c'est presque rassurant, t'es presque utile, tu peux laisser le tablier dans les vestiaires à la sortie et laver tes cheveux, tu peux mettre de la crème sur les brûlures du grill et saluer d'un signe de la tête les habitués qui viennent à horaires fixes. t'as sûrement honte d'avoir préféré devenir personne pour survivre, ça t'emmerde toujours un peu de dire c'est temporaire parce que c'est temporaire depuis des années maintenant.
LOVE STATUS : en mal d'amour — pour ne pas dire que t'as eu que deux ou trois coups d'un soir sur ces quatre dernières années, et que tu sais pas si ça te manque, et que tu sais pas si t'es en manque. tu fuis dès qu'on t'aime et t'aimes pas qu'on te fuit, dans tous les cas tu tournes en rond le vinyle écorché d'une chanson que tu connais sur le bout des doigts.
HOME : walden ridge drive — un appartement au dernier étage, partiellement sous les toits, d'une ancienne maison devenue immeuble aux briques défraîchies.
PRONOUNS : masculin — il/lui.

RELATIONS : [robin] friends that are boys, boys that are friends — [lynn] drink alcohol 'til you come home for christmas — [yael] welcome to the city of dust — [milo] america, don't you cry — [you?] underco.
STYLE RP : deuxième/troisième personne — interjections de première personne possibles — moyenne entre 500 et 1000 mots — corps en français, dialogues en anglais et en français.
WARNINGS : fusillade [survivant d'un school shooting] — syndrome de stress post-traumatique, dépression, dissociation — alcool, drogue, comportements à risques — perte d'un parent.
Eddie Russo Jr.
with the moon i run
 
 
nowhere, ut

tw: symptômes de PTSD, psychophobie internalisée, mort (mention)

june 5th, 2023,   outfit

w/ @yael callaghan


y a un truc dans l'air
un truc qui a changé
c'est épais
faut pas en parler
avec autant de désinvolture
pas en parler
des nuits
des nuits
des nuits de nulle part
et toi tu dis
ça
en rigolant
pour te couvrir
comme toute ta vie
en rigolant
c'est pas si grave
c'est vrai
pas si grave
si ils vous prennent
pour des fous
y a pas de mal
à rajouter
un peu de mystère
à un trou perdu
à nulle part
au vide
alors elle a
sûrement vu
quelque chose
de son côté
pour oublier
les blagues
qui ne t'ont fait que
sourire timidement
poliment
pas autant qu'elle
sûrement
qu'elle a vu
ton sourire
créneaux
dentelés
et elle te corrige
tu as envie
de rire
c'est
du pareil au même
ces histoires-là
le soleil se lève
la terre tourne
ça peut
en effet
s'arrêter
du jour
au lendemain
tu l'as vu
tu l'as cru
tu l'as vécu
et parfois
il neige
en été
et les morts
ne meurent pas
et restent en vie
pendant
encore
des années
tu hausses
des épaules
en faisant la moue
comme si
les gens
s'en foutaient
parce que
les gens
c'est pas toi
"i know. but yeah."
tu sais
que c'est
un détail
mais tu sors
ta main
du torchon
peau rougie
c'est rien
ça va
ça s'est
déjà calmé
et elle
a tendu
sa main
à peine
t'as relevé
le nez
sa main
au-dessus du comptoir
avec un nom
semblable à n'importe
quel autre nom
qu'on pourrait lui
donner
alors t'as souri
avec
tes fossettes dans les joues
"eddie."
poignée de main
rapide
juste
eddie
rien de plus
qu'eddie
et tu te rends compte
que t'as oublié
d'accrocher ton foutu nom
à ta chemise
aujourd'hui
alors tu te mets
soudainement
à fouiller
ton côté du bar
ton côté du comptoir
pour retrouver
l'épingle
qui enfin
réapparaît derrière
quelques tickets
et tes doigts
luttent avec
la nourrice
quelques instants
avant que tu ne la raccroches
à côté de ton coeur
eddie
"... as the pin says, you know."
pas eduardo
eddie c'est bien
et rebecca
rebecca
l'agent secret
sortie de nulle part
tu la regardes
et ça te
traverse l'esprit
soupçon un instant
peut-être que
son nom
comme le reste
depuis le début
est une supercherie
là aussi
alors
tu t'accoudes
au zinc
"what's the plan then, rebecca ?"
comment est-ce qu'on
sauve cette ville
et sauve
le monde
avec
la force
du soleil
et des espions
à couvert
perdus
dans le désert ?
Yael Callaghan
Yael Callaghan
gif : Nowhere, UT [Eddie] - Page 2 3t3e
pseudo + pronoms : Ccil + her
faceclaim + crédits : Jennifer Connelly

Messages : 135
MULTINICKS : /

ZONE LIBRE :

age : 26 oct. 1977 - 46 ans
WORK : ancienne astrophysicienne et ingénieure spatiale un peu paumée, aujourd'hui mécanicienne à la casse de Nowhere
LOVE STATUS : célibataire ; sa vie sentimentale est un désert entrecoupé de nuits sans lendemain et de relations plus fugaces encore qu'une comète traversant le cosmos
HOME : chambre n°18 au GloryInn, pas sûre de s'attarder dans le coin, prête à mettre les voiles à tout moment
PRONOUNS : her

STYLE RP : 3e personne, 500-800 mots en moyenne, eng. ou cast. friendly
WARNINGS : emprise et abus psychologique, dépression / anxiété
Yael Callaghan
with the moon i run
 
 
Un trou noir. Monstre de gravité dont la masse est capable de courber et de faire ployer jusqu’à l’espace-temps lui-même. Singularité cosmologique synonyme de tant de fantasmes et d’élucubrations que Yael n’aurait pas eu assez du bottin téléphonique pour y coucher toutes les théories qu’ils avaient inspirées. Elle ne croit pas une seconde que l’un d’eux puisse se cacher ici, au milieu du désert. Cela irait à l’encontre de toutes les lois de la physique possibles et imaginables, mais peu importe. L’espace d’un instant, d’une parenthèse dans le réel, elle se permet de jouer avec les limites du concevable. Parce que que risque-t-elle avec cela, au juste ? Rien. Rien d’autre qu’un sourire affable sur le visage de son interlocuteur et un haussement d’épaules. Le soleil se lève. La Terre tourne. Ce n'est pas si grave, non. Parce qu’ils ne sont pas sérieux. Ou si peu. Parce que cette conversation n’a ni queue ni tête et qu'ils n'ont pas la prétention de faire en sorte que ce soit le cas. C’est lundi, il est tôt, l'un comme l'autre n’ont probablement pas assez dormi et le soleil de juin n’a pas encore eu le temps de les réveiller comme il se doit même s’il les baigne déjà de sa lueur dorée. Jette un voile doucereux sur la main qu’elle tend en avant, vers lui, en lui offrant ce nom qui n’est qu’à moitié le sien. Rebecca. Becca. Beck.

Celle qui est rassasiée.
L’enfant chérie touchée par la grâce de Yahvé.
Bénie et reconnue des Dieux.

L'ironie ne lui échappe qu'à moitié alors que son compagnon d’infortune tend à son tour sa main et vient serrer ses doigts dans les siens. Et qu'elle prend garde, de son côté, à ne pas venir effleurer de trop près la marque rougeâtre qui s'est étendue sur sa peau hâlée. Elle l’avait pourtant prévenu… Eddie, qu'il souffle alors avant d'esquisser une moue en se rendant compte qu'il a oublié d'épingler son nom à sa chemise. Et de se mettre à trifouiller sous son côté du comptoir. Eddie. Edward. Le gardien des richesses. Yael ramène sa main à elle tandis qu’elle esquisse un sourire. Ça lui va bien, pense-t-elle. Lui qui règne sur la ô si précieuse machine à café de ce petit royaume de troquet accueillant les âmes esseulées tout juste débarquées d’un bus ou d’un camion au petit matin. Elle n’a même pas de mouvement de recul lorsqu’il vient s’accouder au bar et se pencher vers elle avec cette question brûlante au bout des lèvres. - What’s the plan then, Rebecca ? Elle ne peut pas s’en empêcher. La perche est trop belle. Les non-dits et les semi-vérités déjà trop ancrés entre eux. - Well, the same thing we do every night, Pinky : try to take over the world.

Le monde, elle l’avait déjà plus ou moins à ses pieds. Avant. Lorsqu’elle faisait partie des privilégiés aux salaires mirobolants et aux appartements de verre surplombant le commun des mortels. Un appartement au frigo quasiment vide et aux draps froids, dans un complexe avec salle de fitness et piscine intégrés, où elle ne mettait presque jamais les pieds si ce n’est pour s’effondrer dans son lit quelques heures durant avant de s’en retourner à son précieux travail. Si important, si essentiel, qu’il justifiait qu’elle en oublie de vivre. (You and me, we were made to change the world, Kiddo. And it’s gonna be beautiful.)

- Sometimes… I just wish time could stop. You know ?

La dernière fois qu'elle avait étreinte sa mère.
Le dernier baiser posé contre les lèvres de Sean.
Le dernier sourire extatique, empli de fierté, lors du lancement réussi de sa dernière fusée.
Le dernier vol d'une hirondelle zébrant le ciel de Boston.
Le dernier saut dans l'inconnu.

Elle n’est même pas sûre qu’il ait entendu sa confession tant elle n’est qu’un murmure. C’est pourtant peut-être la chose la plus vraie qu’elle lui ait dit depuis qu’elle avait passé la porte du Greta’s Dine In, Nowhere, Utah.
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