THAT THE NIGHT COME
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Mats Vazquez
Mats Vazquez
gif : Regarde moi jusqu'à demain - Mats D4cc838a798ccbc24a5daa865270406f59e89cc7
pseudo + pronoms : Bones (il/they)
faceclaim + crédits : Jensen Ackles (avatar ; Swan) (gif ; beaujensen/sensitiveham)

Messages : 22
MULTINICKS : Duncan, Deacon, Monroe

ZONE LIBRE :

age : Quarante quatre ans ; ça n'a plus vraiment d'importance.
WORK : Arnaqueur ; l'argent des autres fait son bonheur.
LOVE STATUS : Marié ; Catalina, l'arnaque jusqu'autour du doigt, le refus de s'y attacher parce que tout n'est pas blanc après tout.
PRONOUNS : Il/Lui.

STYLE RP : Rythme régulier, narration à la 3ieme personne (avec parfois du "je"), dialogues en fr, entre 300 et 800 mots en général, parfois plus, rarement moins.
WARNINGS : Addiction (médicaments pour la douleur), arnaqueur, mariage blanc, mère morte (féminicide), violences multiples évoquées (mais pas sexuelles), cicatrices, vulgarité narrative, arme à feu, criminel qui échappe à la justice.
Mats Vazquez
with the moon i run
 
 


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  • TRIGGER WARNINGS / CONTENT WARNINGS: narration vulgaire, homme violent (son père) et féminicide (sa mère), violence (non sexuelle), arnaqueur, blessure mortelle, arme à feu, allusion à des vers, criminel qui échappe à la justice.

    PRÉNOM(S), NOM(S): Mats ; et pourquoi chercher plus loin ? Peut-être que ça pourrait mettre la puce à l'oreille aux gens, que ça lui va pas, ce genre de connerie. N'empêche qu'il a pioché au hasard ce prénom un jour, qu'est devenu le sien et qu'en prime, il a même su se débarrasser de son nom de famille en prenant celui de sa femme ; Vazquez et on leur dit qu'ils sont vraiment un couple moderne et lui alors, quel homme d'avoir fait ça ! Sourire séduisant et la pilule est avalée. ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE: Le voici flanqué d'un d'un double quatre. Anniversaire passé seul, sans Catalina pour le voir prendre encore du galon. Sûr qu'elle a oublié sa date d'anniversaire, façon, pourquoi elle l'aurait retenu hein ? Né à Nowhere un quatorze avril, d'avec un jumeau qui lui sera resté là quand ils n'étaient même pas encore en âge de comprendre ce qu'il leur arrivait. ORIGINE(S) ET NATIONALITÉ(S): L'Europe dans les veines, entre le Royaume-Uni d'un côté et l'Allemagne de l'autre ; pourtant c'est aux États-Unis qu'il a vu le jour et qui, depuis, se traîne la nationalité qui va avec. GENRE ET PRONOMS: Homme cisgenre, pronoms masculins. MÉTIER, OCCUPATION: Mats, c'est pas le genre à avoir qu'un seul boulot. Il en a revêtu, des tas d'uniformes, parce que c'était le mieux à faire pour mieux berner, pour connaître le plus bas de l'échelle et savoir comment faire partir la gangrène depuis là. Pourtant c'est un bon quand il s'y met, possède un peu trop de chance face aux jeux d'argent, sait comment on calcule les cartes et comment éviter de se faire coincer ; jamais trop en faire, toujours se barrer après une première grosse somme. C'est un arnaqueur, Mats, qui a toujours été bon dans ça, qu'a jamais eu besoin d'autre chose finalement. Et dans cette ville, il sait pas encore quoi faire de ses talents, ignore s'il saura ranger ses habitudes de voleur d'or ou s'il cédera à nouveau. STATUT CIVIL ET ORIENTATION(S): Le papier dit qu'il est marié et puis même que tout lui rappelle cet état de fait. Marié, pour le pire ; et c'est sûr que le diable a posé la patte sur le contrat de mariage ; peut-être bien que faudrait divorcer ; mais c'est refusé, dans sa tête et peut-être bien même bien dans son coeur - celui de pierre. Pour l'orientation, il n'en sait rien, se demande pas, ça a été souvent les femmes mais y'a plus personne depuis tellement d'années que, et bien, peut-être qu'il aurait pu être surpris en d'autres circonstances. Façon, y'a Catalina ; et elle a la jalousie tenace, pour une femme qui ne l'aime pas. SITUATION FAMILIALE: Sa femme, point barre. Pourtant, il a quelque part dans ce monde un frère jumeau dont il n'a plus souvenir, parce qu'il était trop jeune quand ils ont été séparés ; et qui s'en sort sans doute tellement mieux sans lui. À NOWHERE DEPUIS: Deux jours, à tout casser. Il a les godasses encore pleines des poussières des grandes villes, sait toujours pas ce qu'il fout là et dans le motel, il se dit qu'ils repartiront bientôt, à deux. POURQUOI?: Sa dulcinée qui s'est barrée par ici ; et pas le choix, si la supercherie du mariage doit continuer à être cachée. Mais il aurait bien aimé qu'elle choisisse une autre ville, parce qu'il se souvient que c'est ici qu'il est né, c'était sur ses papiers ; et il a peur de remuer ce passé qu'il a réussi à oublier en grande partie ; la plus essentielle des parties. FACECLAIM: Jensen Ackles.

    CARACTÈRE: C'est qu'un foutu chien errant, Mats. A connu trop longtemps la solitude pour savoir encore supporter les foules, la présence des autres, pour savoir à quoi ressemble le son de sa propre voix quand il imite pas les autres, quand il le joue pas à l'excès pour paraître sympathique alors qu'au fond des chiottes, il se retrouve d'avec une main par-dessus la tête, pour tenter de calmer la douleur qui se propage tout en dedans. Alors Mats, il sait serrer des dents, avoir l'air de qui il n'est pas pour qu'on remarque pas tout ce qu'il est dans le fond. Trop de mots qui sonneraient pas très beaux, qu'on voudrait pas nous voir affublé mais dont il a plus rien à foutre. Parce que c'est comme ça, qu'il sait lui-même qu'il est déjà foutu, que dans ses veines, la violence s'est posée en reine et que son regard est trop de fois glacé quand il fixe le vide. Alors même au fond, l'argent qu'il accumule, il en a rien à faire. Mime juste la réussite des autres et se voit échouer, sans arrêt, à atteindre un truc qui lui plairait pour de vrai. Quoique. Les prunelles qui se réchauffent, quand l'ombre d'une brune passe pas bien loin, puis tout qui annonce le retour de l'hiver quand c'était pour qu'elle claque la porte, qu'elle se barre au plus loin de lui. Parce que même elle, elle a fini par voir qu'il était de rien plus qu'un enfant de salaud, rien de plus que l'ombre d'un père qu'il aurait pas fallu prendre en exemple. Qu'il utiliserait même pas comme façon de justifier ce qu'il est devenu : il a fait des choix, ouais. Et même s'il s'en est défait de certains, reste que sur la peau, l'encre est gravée et que sur le coeur, encore une fois, sa Reine ne lui laisse aucun répit. Et ça pulse dans tout, dans sa cervelle, dans son être, dans sa foutue chair. Comme s'il avait été définitivement brisé par la balle qui s'est logée là un jour, comme s'il était devenu définitivement l'arme qu'il a fallu incarner, pour croire qu'il survivait. Alors des qualités, il en faut pas tellement, pour se faire un trou dans un nid de rats.





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    Homme abusif. Dans la cage, la roue s'active. Une tête blonde qu'émerge, de sous ses draps, pour regarder le hamster qui s'est réveillé. Dans la chambre, il n'y a aucun autre bruit ; juste celui de cette roue qui grince un peu, de ce plastique qui frotte, de cet animal qui vit pas forcément sa plus belle vie. Comme lui. Le regard absent d'un enfant qui sait pas bien ce qu'il fait, tout comme le hamster, qu'a sa cage et parfois les paumes d'un marmot d'où il tente de fuir. De temps en temps aussi une autre petite boîte, le temps de nettoyer la cage. Peut-être bien que c'était l'annonce d'une vie future, du gamin qui regarde. Qu'écoute, pour pas entendre à côté. Pas entendre les bris de verre dans les voix, qui se brisent, d'à force de crier. Sur le gosse, il n'élève pas tant les octets ; il l'ignore, en fait ; le gamin n'existe déjà plus, quand la mère hurle. Le truc, c'est qu'elle aussi est dans une roue dont elle ne sait se défaire ; qui couine, elle aussi, comme le plastique. Alors finalement, la tête retourne sous le drap et s'en retourne à toutes les espérances futiles.

    Féminicide. Il a tiré, elle est tombée. C'est simple, comme équation. Tout comme les flics qui débarquent pour lui foutre les menottes, désormais que les voisins ont appelé ces premiers. Et l'enfant, le toujours gosse, il a rien à leur dire. C'est que c'était ça, la règle : ne pas parler, pour qu'on remarque pas son existence. Mais la voici bouleversée, parce que plus de mère, plus de père. Que le sang n'a pas coulé que dans les veines, qu'il est déjà à regarder d'un air vide le dehors ; et finalement, il demande juste un truc bête : où elle est, maman ? Et on lui dit que c'est au Ciel, désormais, qu'elle s'est rendue. Alors y'a cette pensée pour le hamster ; qu'aura plus sa cage changée aussi souvent, parce que c'était elle qui y pensait vraiment ; et façon, au bout, y'a plus de hamster tout court. Quand il demande après Griffin, on pense qu'il parle de la boule de poils et on lui dit que lui aussi, il est au ciel ; sans savoir qu'on condamnait un enfant à se renfermer à jamais. Le grand-père jugé inapte à s'occuper de deux enfants, le gamin est avalé par le système ; et parce qu'il n'y avait plus rien de joli dans ses souvenirs, l'enfant a tout oublié.
    Plus jamais il n'aura de hamster.

    •  •  •

    Et te voilà enfin à un âge où je peux vraiment causer ; où je peux raconter que tout aurait pu être meilleur, si t'avais bien voulu écouter les éducateurs. Y'a des regards inquiets sur toi, mais t'écoute pas, comme avant. Alors t'esquives tout et dans la rue, tu traînes tes godasses, parce que tu sais pas quoi faire d'autre, qu'on t'a parlé encore de revoir celui que tu surnommes géniteur, que t'es juste rempli de vent, alors tu fais que soupirer, sans arrêt. Et tes lacets sont pas faits, alors tu te casses la gueule, encore. La seule main que t'accepte de voir, elle est pas tendue vers toi ; plutôt prête à te planter un couteau dans le dos. Mais est-ce que ça a vraiment une quelconque importance ? On te remarque. Alors t'es rentré dans ce petit gang à la con, qui recrute les gosses paumés comme toi parce que c'est les plus faciles à manipuler. Et on te passe à tabac ; alors, t'as l'impression de connaître enfin un peu ta mère. Puis on te dit que tu fais parti de la famille et quand sur ta peau, on te grave le symbole de cette nouvelle vie que t'épouses sans trop savoir pourquoi... On te dit qu'on sera toujours là pour toi.

    Depuis quand tu croyais aux mensonges des autres, Mats ?

    Qu'est-ce que t'as pu être con, sérieux. Tu t'es pris pour Icare, sans doute. À voler trop près des étoiles, à défaut de voir rien qu'un seul rayon de soleil. Mais la cire, elle a fondu toute pareille. Et t'es déjà à fuir la ville qui t'a vu grandir, à dix-huit piges déjà. Mais ça suffira pas et bien assez vite, t'as les poignets cerclés. Et comme quand t'étais gosse, au flic, tu dis rien. Tu demandes même pas après ta mère ou ton hamster, cette fois. Garde la bouche si close qu'on pourrait croire à un exercice. C'était juste toi, déjà, dans toute ta foutue splendeur. Et voilà comment tu termines déjà en prison, même pas juvénile, parce que majeur, parce que t'as pas été foutu de te faire choper avant. Une première condamnation et dans les couloirs, le bruit qui traîne que ça sera pas la dernière. Tu vas pas les démentir, parce qu'après tout, tu t'en fous. En photos, les tatouages qui parent ta peau sont pris et quand t'en ressors, on en compte un de plus ; la peine ne fut pas allégée, de ce fait. Et ça aurait pas été si grave, si à la sortie y'avait encore eu quelqu'un pour te recueillir ; mais non, on t'a oublié. Alors définitivement, tu tournes les talons et ne repars qu'avec le sweat que t'avais sur le dos, le jour où on t'avais chopé.

    •  •  •

    Las Vegas, c'était sans doute la destination rêvée pour quelqu'un comme Mats ; qu'à se faufiler dans la partie pauvre de la ville, qui trime et sue sa misère quand tous les ignorent pour dépenser des fortunes, dans les casinos de la ville. Il se décide à acheter des faux papiers, d'avec le peu qu'il peut avoir, pour se faire engager dans un établissement qui pue pas le prestige mais qu'à le mérite de bien vouloir de lui pour faire croupier. Et il apprend, parce qu'il que ça à faire de sa vie, parce qu'entre ses doigts, y'a des fortunes qui se défont. Et il aime cette idée, parce qu'il ne possède rien lui ; aime ce monde, parce que tous perdent. Et sur ses lèvres, un flash d'émotion ; la malice qui se glisse, dans sa chair, l'avarice avec. Et quand il se croit assez capable pour passer de l'autre côté de la barrière, il plaque tout ; dans des jetons, de l'argent est mis. Et pour ça, il a bien voulu apprendre à compter ; le cul botté de tant d'endroits, à se refaire bien trop vite. Mats trouvé ta voie, sa vocation, celle d'un nuisible qui saurait enfin tirer son épingle d'un jeu pas fait pour lui pourtant. Alors ce fut son tour d'ignorer la misère.

    Tentative de meurtre, blessure mortelle, description graphique. Il n'était personne mais voulait jouer dans la cour des grands. Y'en a eu marre. Et il se souviendra toute sa vie, de ce putain de moment ; le bruit, surtout, alors que dans sa tête, y'avait comme un typhon qui venait de se faire. La secousse d'un corps qui se cambre sous le choc, avant de s'écrouler sur le bas-côté ; et il était là, paralysé, à n'avoir plus que le bruit de la détonation qui vrillait ses oreilles avec force, la cervelle et puis, merde, tout ce rouge qui venait à virer au noir, sur le trottoir. Les yeux qui sont plus capables de voir l'horreur, plus capables de supporter la vision que sa propre mère avait dû avoir. Et il l'a senti, ce grand frisson-là, ce froid qui vient lui vriller les os, parce qu'il est conscient, bordel pourquoi il l'est encore ; et tout ses appels sont silencieux, alors qu'il n'a plus la force de garder les yeux ouverts, qu'il peut juste sentir... Sentir comme des mains te parcourir, comme des doigts lui prendre ce qui pouvait lui rester encore, ou bien qui cherchait une preuve qu'il était bel et bien mort ? Mats n'a jamais su, rien ; juste cette sensation, qui se grave dans le marbre de l'instant ; et le bitume a recueilli ce qu'on a cru être ses derniers souffles. C'était comme s'il était à courir, dans sa tête, pour fuir, fuir si loin ; sauf que ce n'était pas le cas ; que son corps était lourd, pataud, qu'il était devenu une enclume, que Mats avait été mis à son tour dans une cage.

    Et il se souvient de ta mère.
    Et il se souvient du hamster.

    Ils sont où, les draps, pour se cacher cette fois ?

    Des voix.
    Son souffle.
    Le bitume.

    Des voix.

    D E S   V O I X

    Un appel.
    Elle est où maman ?
    Une secousse.
    Elle est où, dis-moi ?
    De l'air.
    Elle est où, papa ?

    •  •  •

    Tu rouvres les yeux, des jours après. T'as survécu, d'avec cette force du nuisible qu'un coup de talon suffit pas à occire. On te dit que c'est un miracle, un putain de miracle, qu'on a tellement prié le Seigneur pour finir te de sauver, après le boulot des chirurgiens. Que tu devrais le remercier aussi, que tu devrais faire quelque chose pour dire merci à ce truc-là qu'ils évoquent ; mais toi, t'as que de la rouille dans les doigts, t'as que ça dans les yeux, que ça dans ton être entier. Alors de cette chance, tu sauras pas quoi faire, passe à côté du graal sans même vouloir poser le regard dessus et t'ai déjà loin, trop loin, pour espérer un jour rattraper les choses, parce que t'en a déjà trop fait, que t'as toujours été trop toi pour savoir être chose ; parce que t'as survécu à la mort, qu'elle t'a léchée si fortement l'âme que tu t'en sens trop imprégné, que tu saurais même pas quoi faire pour te détacher de cette sensation ; ainsi face au médecin, tu réponds rien, parce que les miracles, ça a jamais été toi. Tu sais pas faire ça, t'es déjà à songer au moment où tu pourras repartir de là, d'avec un dossier médical plus lourd encore que le plomb qui t'es resté dans la tête, qu'ils peuvent pas déloger, qui finira par bouger un jour et te tuer pour de bon. Peut-être qu'au fond, tout au fond de tes tripes, t'es à espérer que ça sera pas quand tu seras trop vieux pour en avoir encore quelque chose à faire.

    Allusion à des vers. Des mois, à t'en remettre. L'impression que chacun de tes sens a été agressé, qu'ils le sont encore perpétuellement. Et les maux de tête qui s'invitent d'avec une force face à laquelle tu sais pas quoi faire. Parce que tu peux pas rester là, à juste réapprendre à marcher comme si de rien était, comme si les dettes médicales étaient pas à s'accumuler. Alors t'es dehors dès qu'on murmure que c'est acceptable et aux flics encore, t'as rien à dire. Te contente de marcher d'avec cette canne qu'on t'a filé, qui te file de l'urticaire, qui te donne envie de la massacrer sur les crânes des autres. Et puis, merde, ta tête, elle fout quoi ?! Bordel, que ça fait mal. C'est comme s'il y avait des vers de terre qu'étaient tous à la ronger en même temps, qu'en faisait du gruyère alors que t'es encore vivant et putain, t'en chiale la nuit, parce que ça fait mal, tellement mal, quand tu peux plus te payer les médocs pour calmer tout ça. Alors, faut remonter. Faut réussir à plus avoir envie de vomir dès que quelqu'un te frôle ; parce que t'as l'impression que ce sont les vers qui reviennent, que c'est la balle qui te nargue, qui te creuse un peu plus la tête, qui qui semble hurler à la face du monde que sous la tignasse qu'a difficilement repoussé, elle est là. Et alors, l'idée qu'on la voit encore t'es insupportable. T'en perd le sommeil, t'en peux plus, t'as mal, et puis t'as froid, mais tu supportes plus que quiconque puisse te réchauffer ; rien que l'idée te révulse ; le monde devient terrifiant.

    •  •  •

    Alors pourquoi il est remonté en scelle ? Même plus capable de vraiment assurer le show, parce que fallait se faire discret, parce que y'avait ce fond de malaise et ce crâne qui menaçait d'exploser trop souvent... Et peut-être bien que tout a explosé, le genre où il a croisé son regard ; le style qui foudroie sur place, qui hurle des évidences que lui seul peut comprendre, parce qu'ils sont pareils, fait de cette même matière noire qui englue les autres et les prennent aux pièges ; peut-être que lui aussi s'est ainsi fait avoir par elle, à l'observer jusqu'à l'aborder ; jusqu'à, par on ne sait quel foutu miracle, elle accepte de le suivre dans ses combines, voyant elle aussi le potentiel d'une telle alliance. Pourtant il a toujours été seul Mats, même quand il pensait être en famille, même quand il y en avait encore une véritablement ; mais le voilà à inviter quelqu'un d'autre dans la danse, à prendre le parti de placer une confiance relative en elle ; alors que tout le révulse, que ça grouille encore dans la tête, que ça fait mal... Mats y voit sans doute l'opportunité pour que tout cesse ; alors sont signées les premières promesses de sa vie d'adulte, dans des murmures que personne d'autres qu'eux ne pouvait entendre.

    Au fond, il la voulait cette femme ; mais il la veut libre, parce que c'est là où elle est flamboyante, là où elle capte au mieux le regard, où elle semble capable de renverser le monde d'avec ses lèvres si rouges, d'avec ce regard si vif. Il l'a voulait ; pour les affaires, pour réussir là où il avait échoué une première fois, pour que rien n'arrive à nouveau ; pour plus penser au passé qui parfois gratte la mémoire ; et tout s'efface, parce que Catalina n'a jamais ressemblé à rien de ce qu'il avait déjà connu. Pourtant elle a ce caractère explosif, fait des vagues, agite ce bocal dans lequel flotte la cervelle ; Mats la veut libre, alors il ne dit rien de la douleur, des médicaments qu'il prend en trop grande quantité parfois, cette peur panique de toucher les autres, de sentir leurs mains sur lui, sentir leur peau, leur odeur trop proche, qu'on puisse toucher son crâne, que... Non, elle ne sait rien ; et en toute franchise, Mats ne voit pas l'utilité de la prévenir de ça, parce que c'est à lui, à ce qui grouille dans sa tête, à ce passé qu'il veut effacer en ne regardant qu'elle ; pas même le jour où il lui propose le mariage parce qu'elle est mexicaine, que ça arrangerait bien vos affaires de plus avoir cette menace sur le dos ; sans lui dire qui elle acceptait d'épouser ; sans lui dire ce passé définitivement effacé en prenant son nom à elle - sous prétexte que ça dupera d'autant plus les gens qui vérifieront que le mariage est pas factice.

    Mais peut-être bien qu'il s'est menti, à lui aussi.
    Peut-être qu'il en voulait bien, de son nom à elle.
    Peut-être que c'était la seule façon d'être un peu à elle.

    Tu sais plus à quel point tu peux te mentir,
    à te laisser ronger par les souvenirs.

    •  •  •

    Violence. Peut-être qu'on s'est rappelé de toi. Ou que c'est juste tombé comme ça. Que c'était le destin, parce que t'es fait de rouille, que tu peux pas ne pas salir ce qui est beau. Que tu pouvais qu'entraîner Catalina dans ta propre chute. Qu'elle ne pouvait pas rester juste belle à tes côtés. Qu'elle pouvait pas être juste forte. Qu'elle ne pouvait pas juste être... Là. Parce qu'elle a été mise ailleurs, qu'elle a pas eu le choix ; que t'as entendu quelques mots, au détour d'un de vos spots. Et que t'as accepté de devenir comme ton père, à ton tour ; t'avais promis de plus penser à ta mère. Le mec, il était là ; à côté d'elle, alors qu'elle était plus si belle, plus si rayonnante. Qu'il lui avait fait du mal pour qu'elle parle, sans doute ? Tu sais rien, tu veux pas savoir, t'accepte juste d'enfin tout laisser parler. Que lui aussi, il est putain de pourri, alors t'as vaincu tes propres phobies, pour armer ton poing. Pour qu'il s'abatte d'avec une force que tu croyais enfoui, qu'est venue de toute la douleur qui te fait vriller si souvent, qui te fait serrer les dents, qui te donne envie de tout exploser POUR QUE CA SE TAISE ENFIN ! Et t'as frappé ; si fort, si durement, que t'as senti ta propre chair se déchirer, sous les coups ; que t'étais plus capable d'arrêter cette pluie là, de cesser de faire danser les gouttes, de calmer toute l'appétit que le néant avait toujours eu à ton encontre. Et tu sais quoi, Mats ? T'avais rien qui pouvait le justifier, ça ; et t'as toujours rien ; surtout pas quand tu trembles, d'avec tes mains dégueulasses, d'avec toute la douleur qui te cisaille là ; jusqu'au cri, jusqu'à Catalina qui te hurle d'arrêter, qui supplie que ça se cesse ; tu vas le tuer ; et parce qu'elle compte bien plus que t'aurais jamais voulu le reconnaître, que tu peux pas la priver de sa liberté en lui imposant le poids d'un mort sur la conscience... Ton poing s'arrête ; t'es hébété, terrifié et surtout, t'es putain d'honteux. Y'a eu comme un silence, quand t'as tout laissé retomber. Quand en voyant le regard de Catalina, elle s'est peut-être dit qu'elle allait être la suivante. Que t'as pu juste tomber à genoux, dans un silence fracassant, pour lui rendre sa liberté ; pour rester, là, la tête basse.

    Y'a juste que t'es pas comme ton père.

    Mais Catalina ne peut pas le savoir ; alors elle s'est barrée. Et elle semblait plus si capable de contenir la putain de grenade que t'es encore. Même en ayant déposé le type à l'hosto, elle sait maintenant aussi ça ; que t'es dangereux ; que tu vaux pas mieux que le mec qui lui a foutu des bleus sur les traits ; que c'est peut-être pas toi qu'a levé la main sur elle, parce que tu rêves que de la poser doucement sur sa peau, mais que c'était comme si c'était le cas. Alors, tu t'es enterré dans le silence. Dans ses gravats qui ont toujours été ton linceul, toujours tes draps d'adulte. Et t'es resté là, une nouvelle fois la tête basse, à ne rien dire. Â juste écouter le bruit strident que ton oreille interne fait, que t'as beau frapper sur l'extérieur, ça fait rien. Et alors, ça faisait longtemps, putain de longtemps, que t'avais pas chialé comme ça. Et pour le coup, t'ignores pourquoi. Tu sais pas ce qui a fait que t'as été ainsi. Peut-être que t'as été frappé par l'injustice de jamais être chopé, pour tout tes crimes, pour ton existence ; ou peut-être que c'était juste son départ à elle ; ou peut-être qu'enfin, enfin, t'as pleuré après ta mère. Parce que dans sa cage, t'étais aussi.

    Et Catalina...
    Catalina...

    •  •  •

    Nowhere ; de toutes les villes de ce foutu pays, l'avait fallu qu'elle choisisse celle-ci ; pour sûr qu'elle avait voulu appuyer sur la plaie ; c'était plutôt réussi. Le sac est posé par terre et Mats observe le panneau de l'entrée avant de s'engouffrer, de pas faire attention aux quelques regards qui pourraient déjà lui hurler la vérité qu'il a enfoui depuis si longtemps. La porte du motel poussé et la fatigue sur les traits ; l'était déjà tard, il irait chercher demain ; et sur le lit au matelas trop mou et usé, il regarde à nouveau la lettre qui l'avait convoqué, pour parler de sa femme ; qu'elle avait disparu et bla bla bla ; ah, quelle merde, fallait que ça tombe maintenant l'inspection hein ? Et en plus du matelas pas fameux, ça grince quand il s'allonge, qu'il se dit que, oui, demain ; demain, il retrouvera la flamme de cette liberté qu'il chérit tant.

    Demain ; sans se douter que tout explosera le jour d'après.






  • Bones (Davy)

    ÂGE : 31yo. PAYS, FUSEAU HORAIRE : UTC+2 mais ça veut rien dire avec moi... SIGNE ASTRO : Poisson ! TYPE DE PERSONNAGE : À l'origine un PL de  @Catalina Vazquez qui suit sa femme de vie en vie. Regarde moi jusqu'à demain - Mats 996535628 UN DERNIER MOT POUR LA ROUTE? : C'est toujours beaucoup trop beau dans le coin, faut arrêter, je vends le forum à tout le monde à force Regarde moi jusqu'à demain - Mats 2999213053 !! CRÉDITS : Ichi pour les avatars, citation par Furax Barbarossa.





  • Mats
    Vazquez
    Bénissez mes ennemis





Décidément j'ai trop de mal à être un homme stable ; j'constate que j'fais partie de ces hommes qui à la paix restent des obstacles.


Catalina Vazquez
Catalina Vazquez
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pseudo + pronoms : ruination. (elle)
faceclaim + crédits : Eiza González (c) chounette

Messages : 14
MULTINICKS : //

age : 35 ans, a accueilli la trentaine avec plaisir et la quarantaine n'est pas une menace
WORK : appelez la criminelle, voleuse, bandit, anarqueuse, hors-la-loi ; malgré son envie dévorante de reprendre les affaires, elle reste calme et innocente
LOVE STATUS : la bague au doigt, mariée, mais loin d'aimer son mari ou même prétendre lui être fidèle ; les choses qu'on fait pour survivre
PRONOUNS : elle

STYLE RP : tu, entre 300 et 800 mots (rarement plus), fr avec possibilité de dialogue en anglais, team tortue pour répondre
WARNINGS : mention d'abandon d'enfant, adoption, criminalité, violence, meurtre
Catalina Vazquez
with the moon i run
 
 
MAIS QU'EST-CE QU'IL EST CANON MON MARI, RHOLALA
dommage que je l'aime pas, holala Regarde moi jusqu'à demain - Mats 1974645351

tu sais déjà tout ce que j'en pense
giga hâte
LOVE LOVE !! Regarde moi jusqu'à demain - Mats 2105812376
Sheridan Baird
Sheridan Baird
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pseudo + pronoms : skellige/she
faceclaim + crédits : haley bennett; kidd (ava) SIAL (sign) ethereal (icon) spiritbox (lyrics)

Messages : 131
MULTINICKS : tony the cryptozoologist, paola the bride

age : 37
WORK : factrice; aide à domicile non rémunérée
LOVE STATUS : célibataire mi-blasée mi-effrayée
HOME : twin willow road
PRONOUNS : elle

RELATIONS : Holden - +
Cat +
Caleb +
Cam +

STYLE RP : normalement entre 600 et 800, ça peut être plus, ça peut être moins. FR, EN sur demande. couleur dialogue: #cc6600
WARNINGS : deuil, décès d'un proche
Sheridan Baird
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YOU Regarde moi jusqu'à demain - Mats 395079598
(je dec ILY)
Épate-nous encore une fois, merci Regarde moi jusqu'à demain - Mats 996535628 Trop hâte de te lire de nouveau Regarde moi jusqu'à demain - Mats 2447419537
Cameron Lanzo
Cameron Lanzo
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pseudo + pronoms : kidd, she/her.
faceclaim + crédits : martiño rivas ⋅ av@self, gifs@lomapacks.

Messages : 129
MULTINICKS : hayesrhett

ZONE LIBRE :
·. ✹        ⊹
*    ✫  
.        *   . · ·

made of crushed
little stars


         ·   
* ✵   ˚     .
      ˚         ·
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age : thirty seven.
WORK : annuitant, heir.
LOVE STATUS : single but also married, but single, but *married* - please, ask!
HOME : quite a huge house on twin willow road, shared with norah.
PRONOUNS : he/him.

RELATIONS : dahlia, norah.
STYLE RP : fr/en, 3e pers du singulier, rythme aléatoire, m'adapte aux autres mais avec une tendance à m'étaler.
WARNINGS : népotisme, pornographie (non graphique), sexualité, deuil, armes à feu, drogues, alcool.
Cameron Lanzo
golden retriever himbo boy as shiny as the sun could be
 
 
aaaah el famoso Regarde moi jusqu'à demain - Mats 2777283585 Regarde moi jusqu'à demain - Mats 2777283585 Regarde moi jusqu'à demain - Mats 2777283585
tu vas nous régaler à fond encore une fois, rien que ce qui est déjà écrit Regarde moi jusqu'à demain - Mats 328266879
trop hâte de jouer avec mats, griffin, et l'ex de griff pour toutes les conneries qui vont se dérouler. Regarde moi jusqu'à demain - Mats 1974645351

rebienvenue chez toi chat small heart dancing
Hayes Priest
Hayes Priest
gif : Regarde moi jusqu'à demain - Mats B3d5d296a426976b6d3701631a8847767d1d0a45
pseudo + pronoms : faustine/kidd, she/her.
faceclaim + crédits : maverick mcconnell ⋅ av@self, gif@clydecorner

Messages : 590
MULTINICKS : camrhett

ZONE LIBRE :
HOW I RECLAIMED THE
WORD "CUNT" BY BEING ONE


age : twenty nine wild years (31st july '94)
WORK : cabaret performer (singer, dancer, musician)
LOVE STATUS : duh.
HOME : a flatshare above the cabaret, with his made-up family.
PRONOUNS : he/him.

RELATIONS : ruslan, cat, underworld, bonnie.

STYLE RP : fr/en, 3e pers du singulier, rythme aléatoire, m'adapte aux autres mais avec une tendance à m'étaler.
WARNINGS : sex, crude language, alcohol, future mentions of suicide.
Hayes Priest
glitz! glamour! i'll finally have it all!
 
 


VALIDATION

félicitations!


oh ce personnage, encore une fois. et cette fiche, encore une fois. Regarde moi jusqu'à demain - Mats 810580670
tu sais toujours nous régaler, entre ta plume et tes idées, et je suis loin d'être surprise que t'y parviennes encore avec mats. Regarde moi jusqu'à demain - Mats 1026364563 j'ai si, si hâte de voir commencer la relation entre griffin et lui va évoluer, ce que ça va donner, s'ils vont réussir à se réapprivoiser après tout ce que l'un comme l'autre a pu vivre. Regarde moi jusqu'à demain - Mats 2447419537

je te valide, bien évidemment. Regarde moi jusqu'à demain - Mats 2999213053 love

le guide pratique

Bravo à toi! Tu as passé l'étape de validation avec brio, maintenant les portes du forum s'ouvrent grandes sous tes pas. Avant de te lancer à corps perdu dans le rp, cependant, voici une petite liste de choses à faire — rien de fou, ne t'en fais pas! La première étape sera d'aller recenser le métier de ton personnage dans le bottin adéquat, puis d'aller faire un tour du côté du registre des logements pour savoir où lea trouver au besoin.

Une fois ça de fait, tu peux aller créer ton journal de bord dans la partie adéquate en suivant le formulaire obligatoire, faire un petit tour dans le flood si le coeur t'en dit, aller poster tes pré-liens au besoin et, pourquoi pas, aller faire un tour du côté des recherches de liens ou encore des recherches de partenaire rp pour commencer les choses sérieuses!

Amuse toi bien.    
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