THAT THE NIGHT COME
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Hayes Priest
Hayes Priest
gif : welcome to the wanting, @russ. B3d5d296a426976b6d3701631a8847767d1d0a45
pseudo + pronoms : faustine/kidd, she/her.
faceclaim + crédits : maverick mcconnell ⋅ av@self, gif@clydecorner

Messages : 590
MULTINICKS : camrhett

ZONE LIBRE :
HOW I RECLAIMED THE
WORD "CUNT" BY BEING ONE


age : twenty nine wild years (31st july '94)
WORK : cabaret performer (singer, dancer, musician)
LOVE STATUS : duh.
HOME : a flatshare above the cabaret, with his made-up family.
PRONOUNS : he/him.

RELATIONS : ruslan, cat, underworld, bonnie.

STYLE RP : fr/en, 3e pers du singulier, rythme aléatoire, m'adapte aux autres mais avec une tendance à m'étaler.
WARNINGS : sex, crude language, alcohol, future mentions of suicide.
Hayes Priest
glitz! glamour! i'll finally have it all!
 
 



[ welcome to the wanting ]
the old hound, walden ridge lane


@ruslan lysenko

because we don't get to
choose our obsessions.
and you're mine.

Il l’avait vu samedi soir, assis à la table au troisième rang, sur la gauche de la scène, là où l’ampoule clignote à la façon d’un néon essoufflé. Il avait croisé son regard, penché la tête sur le côté, esquissé un sourire qui ne cachait en rien les pensées fugaces qui ne parasitaient qu’à peine la routine chant-danse répétée tellement de fois qu’elle s’était ancré dans la mémoire de ses muscles et de ses mots, comme si elle n’en partirait plus désormais. My type of man, avait-il pensé, son regard accrochant le sien, brillant de l’excitation d’un potentiel nouveau challenge – ou, au pire, d’un agréable physique aux côtés duquel se réveiller dimanche en fin de matinée, le corps douloureux de courbatures sous les réminiscences d’une nuit agitée. La victoire, Hayes croyait la tenir au creux de sa main, à la façon dont l’inconnu le regardait pendant tout le show, comme incapable de détourner ses yeux du centre de la scène, de la silhouette brillant sous le feu des projecteurs. Elle était si proche qu'il pouvait presque la sentir s'agiter dans sa paume autant que dans son imaginaire ravi, tentant de deviner le goût de ses lèvres et les sensations de sa peau contre la sienne — car là était un de ses talents insoupçonnés : Hayes avait l'imagination en pagaille, vive et curieuse, capable de faire des plans sur une comète qu'il était persuadé de voir bientôt passer. Et pourtant.

Hayes Priest ne rentre jamais bredouille. Du moins, presque. Et c’est bel et bien Ruslan qui, se jouant des intentions de l’artiste face à lui, avait ajouté cette vérité désagréable au constat de ses conquêtes : presque. Envisager l’évidence d’un échec a laissé un goût doux-amer dans la bouche de Priest qui, bien loin de se résigner car persuadé de ce qu’il pourrait obtenir au bout de la course alors que le cheval n’attend que ça, a décidé, sur un coup de tête, de prendre le taureau par les cornes et de se glisser dans la salle du Old Hound, là où la scène ouverte prend place chaque mardi, à vingt heures tapantes, laissant les voix de Nowhere habiter la salle principale du pub, entre les cliquetis des alcools des verres qui s’entrechoquent. Il lui a suffi de voir le nom au détour de l’affiche, sur la vitrine du bar : RUSLAN LYSENKO écrit en lettres capitales, au milieu d’autres artistes locaux qui noient encore leur rêve de gloire entre deux gorgées de bière, d’une chanson à l’autre. Les divers noms à ses côtés ont bien vite été oubliés par l’esprit du performer, obnubilé à l’idée de venir, à son tour, jouer avec les nerfs du musicien, nourrissant au passage sa curiosité d’entendre le timbre de sa voix et de voir la façon dont ses doigts glissent sur les cordes de son instrument. Ni une, ni deux, le plan s’était échafaudé dans son esprit en mal d’attention.

Fashionbly late, Hayes constate, à peine arrivé, que le set a déjà commencé. La voix de Ruslan résonne entre les quatre murs bordés de fenêtres embuées par les souffles divers relâchés dans l’atmosphère et, curieux, presque intrigué, Priest se rapproche de l’estrade, tirant une chaise suffisamment proche de la scène pour qu’il soit impossible pour l’artiste sur scène de rater l’évidence de sa présence : il est là, il veut sentir ses regards se poser sur lui, attirés et intrigués par la silhouette de l’homme dont il a refusé les avances quelques jours plus tôt. Oh, il lui avait momentanément fait perdre la tête, ce soir-là. Et pour Hayes, la vengeance se veut douce pour lui, intense pour l’ukrainien. L’oreille tendue pour apprendre à découvrir les nuances de sa voix, il penche la tête et accroche son regard au visage, aux mains, aux bras ou aux épaules de son vis-à-vis, voulant le faire se sentir toisé face à la bonne poignée de clients venus l’écouter et, plus encore, chercher à le déstabiliser, au moins un peu. Les bras croisés sur sa poitrine, les jambes elles aussi mêlées, Hayes s’amuse à esquisser un petit sourire en direction de Ruslan, choisissant d’ignorer les battements de plus en plus rapides de son coeur au creux de sa poitrine, s’agitant au tempo d’une chanson qu’il n’avait, jusque-là, jamais entendue.
Ruslan Lysenko
Ruslan Lysenko
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pseudo + pronoms : raphs (she/her)
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MULTINICKS : none yet

ZONE LIBRE : hayes [lose control]

age : thirty one yo ('92)
WORK : full-time musician, part-time salesman at the music shop.
LOVE STATUS : not really looking for anything serious.
HOME : a small crappy studio on walden ridge drive.
PRONOUNS : he/him

STYLE RP : trois. pers. du sg, de 300 à 500 mots, dialogue eng de préférence, rythme irrégulier.
WARNINGS : violence, crude/rude language, sex, drugs, alcohol.
Ruslan Lysenko
with the moon i run
 
 
Il était ridicule de penser que Ruslan Lysenko, pourrait, un jour, s'attacher à une personne. Sa vie n'avait jamais prouvé assez significative pour qu'il ne sache comment exprimer de l'affection, ni même de l'amour. Ce qu'il savait faire? Jouer de la musique, chanter, fixer les regards et visages qui l'entouraient autour de la petite scène qu'il habitait quelques jours par semaine, celle qui lui permettait de survivre. C'était le mot clé : survivre. S'accrocher à l'espoir qu'un jour, peut-être, on reconnaîtrait son talent, qu'on l'inviterait à être plus d'un simple artiste de rue, ou de bar. Subvenir aux besoins les plus primaires et tenter de percer dans le milieu n'était pas une mince affaire - mais qu'avait-il d'autre à espérer que cela?

Il n'avait pas bronché lorsqu'on lui avait offert une place gratuite au cabaret du coin. Il avait d'ailleurs toujours été curieux de découvrir quel show pourrait bien lui offrir les comédiens fantaisistes dont il avait longuement entendu parler. Alors, il n'était pas venu à reculons, mais bien avec un appétit certain pour la découverte.

You sure look fucking good.

Voilà sa première pensée lorsqu'il avait croisé le regard d'un des interprètes du cabaret. Il aurait menti s'il avait nié que les mouvements de son corps lui étaient hypnotisant. Oh, mentir, il le savait faire et il lui avait même menti ouvertement, sans vergogne, lorsque le dit homme était venu l'accoster, d'une manière plutôt franche. Son éternel petit sourire en étendard, il avait prétendu qu'il était occupé et qu'il ne pourrait pas le voir le soir même, tandis qu'une symphonie d'excitation s'était éveillée en lui.

Si vous ne l'aviez compris, l'espoir, il le trouvait aussi dans ces contacts éphémères, ces jeux interdits, ces relations fugaces qui mettaient un piment certain dans sa vie plutôt morne.

Yet, il ne se doutait pas qu'Hayes Priest le mettrait à terre.

Mais pourquoi se méfier lorsque l'aventure lui semblait si délicieuse?

All you ever caused was pain
You can say you're sorry, the evidence is on my
Body, but I never complain
I wear it as a lesson, a curse and a blessing
Oh, oh-oh, oh-oh, you're not a prophet
Have you forgotten that you're godless?


Ruslan n'avait jamais pensé qu'au détour de son refrain, il retrouverait les traits d'Hayes se dessiner. Il l'avait deviné tenace, mais la surprise était, elle, divine et promettait une soirée plus qu'intéressante, déclenchant une myriade de sensations dans son estomac. Ses yeux rencontrèrent les siens et il pencha légèrement la tête, terriblement amusé par sa présence ici. Que signifiait-il? Russ continua son set, laissant entendre ses chansons à l'inconnu qui le toisait.

Ce ne fut qu'à la fin qu'il se releva, posa sa guitare dans l'étui défraîchi en sa possession depuis une dizaine d'années pour ensuite se diriger vers lui, sans jamais perdre son sourire culotté. "I'm guessing you're thirsty, coming from across town." en le détaillant intensément, ne cessant jamais de soutenir ses yeux insolents.
Hayes Priest
Hayes Priest
gif : welcome to the wanting, @russ. B3d5d296a426976b6d3701631a8847767d1d0a45
pseudo + pronoms : faustine/kidd, she/her.
faceclaim + crédits : maverick mcconnell ⋅ av@self, gif@clydecorner

Messages : 590
MULTINICKS : camrhett

ZONE LIBRE :
HOW I RECLAIMED THE
WORD "CUNT" BY BEING ONE


age : twenty nine wild years (31st july '94)
WORK : cabaret performer (singer, dancer, musician)
LOVE STATUS : duh.
HOME : a flatshare above the cabaret, with his made-up family.
PRONOUNS : he/him.

RELATIONS : ruslan, cat, underworld, bonnie.

STYLE RP : fr/en, 3e pers du singulier, rythme aléatoire, m'adapte aux autres mais avec une tendance à m'étaler.
WARNINGS : sex, crude language, alcohol, future mentions of suicide.
Hayes Priest
glitz! glamour! i'll finally have it all!
 
 



[ welcome to the wanting ]
the old hound, walden ridge lane


@ruslan lysenko

because we don't get to
choose our obsessions.
and you're mine.

cw: mention d’ébat sexuel.

Il avait fallu qu’il ait une belle voix. Le mystérieux inconnu qui l’avait fait se déplacer sur sa soirée hors des murs du cabaret chantait et, à chaque nouvelle note atteinte, à chaque reprise de souffle qu’il laissait entendre contre la membrane de son micro, une vague de frisson déferlait sous la peau de Priest. Inconsciemment, ses dents vinrent mordre l’intérieur de ses joues pour tenter de calmer des ardeurs qui lui étaient, jusqu’alors, bien loin d’être familières. Il avait ressenti le désir à de nombreuses reprises – celui ardent, brûlant, se consumant entre ses reins jusqu’à ce que sa chaleur se répande dans chaque petite parcelle de sa peau. Mais Ruslan Lysenko parvenait à faire naître quelque chose de nouveau en lui qui ne semblait guère être des meilleurs auspices. Comme l’ombre d’un oiseau de mauvais augure, il planait au-dessus de lui, l’envoûtant de ses paroles et de ses octaves, dans une splendeur étrange et fascinante. Quelque chose au fond de lui disait à Hayes de ne pas se lancer là-dedans. Que l’homme qui lui faisait face, sa guitare posée entre son torse et sa cuisse, dont le regard se faisait perçant au détour de chaque nouveau vers soufflé du bout de ses lèvres, n’allait pas être une aventure comme celles auxquelles il était tant habitué. Ses draps se froissaient régulièrement sous les tumultes des corps que le sien rencontrait. Ils se trempaient de leur sueur, étouffaient les gémissements qu’on lui arrachaient, et puis plus rien d’autre que ses propres muscles qui se détendaient contre le matelas, remerciant d’un geste las de la main celui qui aura su tromper son ennui et satisfaire, le temps d’un instant, ses envies. Mais à détailler Ruslan, son instinct se réveillait au creux de son ventre et tentait de lui faire comprendre que cette histoire-ci ne se perdrait pas dans les méandres de souvenirs flous. Que son obsession ne passerait pas après une première nuit ensemble. Que leurs chemins, maintenant qu’ils se croisaient, ne seraient pas près de se démêler.

You watched me
Burn, burn, burn
You watched me
Burn, burn, burn
You watched me


Hayes balaya d’un papillonnement de cils tous les signes que son instinct lui envoyait. C’était comme savoir que l’on fonçait dans un mur et appuyer sur l’accélérateur. Nevermind. Peut-être que l’aventure en valait le coup. La musique s’arrêta peu à peu à mesure que les doigts de Ruslan ralentissaient la cadence sur les cordes de la guitare. Quelques applaudissements s’élevèrent dans la salle, auxquels se joignirent ceux d’un Hayes au sourire étiré en coin. Son regard ne quitta pas le sien. Encore moins lorsque l’homme commença à s’avancer vers lui. D’un roulement d’yeux, Hayes accueillit sa remarque. – Don’t go too ahead of yourself. It’s a small town, I didn’t walk 500 miles to come and hear you sing. La malice de son sourire s’étendit à ses yeux, brillants sous l’excitation qu’il commençait à ressentir. Un soupir à la limite du dramatique s’échappa d’entre ses lèvres et, d’un haussement d’épaule nonchalant, Hayes le toisa de haut en bas. – You should still get me a drink, though. Before you tell me all about that gloomy but beautiful song you’ve just sung. Il planta ses yeux dans ceux du chanteur face à lui. Leur couleur glacée le fit se mordre la lèvre, inconsciemment. Quelque chose en lui l’attirait irrémédiablement ; coup du sort ou désir de se faire détruire – peu importe le sens du terme –, il n’en avait cure. Tout ce qu’il voulait, à cet instant précis, c’était son regard rivé sur lui jusqu’à être incapable de s’en détacher. Si Hayes aimait être au centre de toutes les attentions, celle des autres, pour une fois, ne lui semblait pas intéressante. – I came here for you, maybe not from far away but still, so I hope you’ve got time for me tonight. Otherwise I’m gonna be very, very disappointed. Une moue à la frontière du tragique s’afficha sur ses lèvres quand ses yeux, eux, se firent rieurs, toujours accrochés sur la silhouette de l’homme qui, après ce soir, prendrait des proportions surprenantes dans son existence.
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