THAT THE NIGHT COME
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Robin Fersen
Robin Fersen
gif : i was no longer alone 6dc368305f9bc984356f2a848c209ca0ee8d1334
pseudo + pronoms : lottie (they/them)
faceclaim + crédits : regé jean page, some idiot with a uniform kink

Messages : 235
MULTINICKS : /

ZONE LIBRE :
call me but love
and I'll be new baptized


age : trente et un ans (bravo).
WORK : auteur (fantôme de l'underworld)
LOVE STATUS : loser, in denial, might have forgotten what it's all about, love and desire.
PRONOUNS : il/lui

STYLE RP : moche, sûrement
WARNINGS : hétérosexualité compulsive, clowning
Robin Fersen
with the moon i run
 
 


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  • TRIGGER WARNINGS / CONTENT WARNINGS: hétérosexualité compulsive, mentions de tds, abandon d'enfant & subsequent abandonment issues.

    PRÉNOM(S), NOM(S): fersen, c'est un choix. c'est joli, comme nom de plume, comme nom d'emprunt. vaguement historique, à peine chaotique, juste assez Romantique. sinon, techniquement, le nom de famille aurait été un troisième prénom reclassé, le propre des gamins abandonnés. robin, arnaud, clément. il ne saura jamais qui les a choisi pour lui, ces prénoms-là. elle, l'officier d'état civil, ou un peu des deux. en soi peu importe. qu'y a-t-il dans un nom ? comme dirait l'autre. il n'y a bien que pour un auteur que ces choses là sont importantes. ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE: trente ans. trente-et-un, bientôt, parait il. né un douze mai, ce jour-là même ou roxane changea de coiffure. la certitude n'est nulle part, sur pas grand-chose, mais la date reste, indéniable, autant que les années qui passent, marquent son visage, et ce manque toujours aussi total d'attaches. ORIGINE(S) ET NATIONALITÉ(S): il est français, n'a pas grand-chose à foutre à nowhere. trop de chance à la loterie, pour avoir sa green card. mais ca, c'est les papiers, le point d'interrogation est aussi clair que net pour le reste. des origines trop floues, qu'il ne saurait même pas pointer sur une carte. du vide. de la brume. et rien qu'il n'arrive à distinguer correctement. GENRE ET PRONOMS: il/lui. il n'est pas du genre à se poser des questions, robin. sur son genre, ou sur quoi que ce soit. sur son genre, ou sur grand-chose. alors il se prends comme il est venu, comme ca vient naturellement aux gens. un mec cis, dans trop de normes, qui ne cherche pas à repousser les murs. MÉTIER, OCCUPATION: c'est à se demander comment il survit. quelques cours de français, ici et là, histoire de donner un peu de valeur à son accent qui détonne, qu'il réussit à bien ravaler, pourtant. quelques piges, dans des journaux locaux, histoire de trouver, au moins de temps en temps, quelques billets dans son portefeuille. les chiens écrasés, les occasionnels, et des billets d'atmosphère, comme des bouts de fiction, comme des histoires - étrangement réelles. et parait-il que ca vends bien, quand il écrit ces choses-là, qu'il y a des gens pour lire ses idioties, sur nowhere, sur les gens du coin, sur la fumée, sur le flou artistique qu'il entretient dans ces textes qui tiennent plus de la poétique que de la critique, même quand il parle de l'underworld. surtout quand il parle de l'underworld. lieu ô combien fascinant, ou il se retrouve à servir quelques verres parfois, maladroitement, plutôt qu'à seulement observer. passer un coup par terre, ou juste être le fantôme de ces lieux là, trop observateur. à écrire. toujours. c'est qu'il y trouve trop d'inspiration, dans ce cabaret là, dans les gens qui l'habitent. qu'il y aurait presque sa place, l'ombre qui se dessine, contre le mur, l'oreille trop ouverte.STATUT CIVIL ET ORIENTATION(S): célibataire, trop à son gout. peut-être qu'il donnerait beaucoup pour au moins l'idée de stabilité. pour l'idée d'une vie normale, du rêve américain idiot, et d'un endroit ou rester. mais pour se perdre, nowhere est déjà bien. faute de certitudes, à part sur qui il est. et c'est bien parce qu'il ne s'est jamais trop posé la question, malgré son attirance plus prononcée pour les hommes, malgré le fait qu'il n'y ait qu'avec eux qu'il apprécie se retrouver au lit. ce n'est pas le chemin qui lui est tracé, même s'il a trouvé sa place dans le lieu le plus queer qui puisse être, ce n'est que pour observer. rien de plus. pas de question à se poser. SITUATION FAMILIALE: peut-être qu'il l'aura un jour, le pavillon de banlieue, la jolie femme à qui faire l'amour tous les samedi, comme par souci de régularité. le chien dans le jardin, les gamins à l'étage, et le bouquin à succès. quelque chose de bien rangé. quelque chose de simple, de normal, de cliché. mais pour le moment, il n'y a rien. ni futur, ni racines. juste un écran de fumée. À NOWHERE DEPUIS: un peu plus d'un an, maintenant, qu'il s'est échoué là. par hasard. qu'il y est resté. par nécessité, plus que par envie, peut-être, comme pris dans les filets de cet endroit étrange. comme à sa place, sur une fois, même sans rien de fixe. POURQUOI?: de passage, à l'origine, il ne devait passer qu'une nuit, dans le coin. une annonce airbnb oubliée, l'air surpris des habitants quand il a débarqué, à ne même pas savoir qui l'avait postée. il allait ailleurs. dans une ville plus grande. explorer, pour trouver l'inspiration. et à la place, il s'est échoué là. et puis il est resté, simplement. bêtement. à force de l'avoir trouvé sur scène, et à l'étage, son inspiration, depuis son coin de canapé, et trop de draps squattés.FACECLAIM: regé-jean page.

    CARACTÈRE: léger, ailleurs, souvent, tête en l'air, dans sa tête à lui, dans son monde, parfois. pourtant, dans son sourire ailleurs, il y a un quelque chose de solaire. quand on est si abimé, si cassé, ca doit bien être pour une raison, pour laisser passer un peu de lumière, au gré du vent. du genre à foncer tête baissée dans les projets qui lui viennent, peut-être un peu naïf. du genre à croire aux gens, même quand il faut essayer de survivre, parfois trop. du genre à croire au beau, au présent, plus qu'au futur. créatif, mais juste dans un sens, juste avec les mots sur le papier. du genre à ne pas réfléchir, jusqu'à ne plus avoir le choix, jusqu'à ce que le danger ne devienne tangible, mais par chance, ici il ne l'est pas vraiment. à se laisser flotter, porter par le courant. qui vivra verra, et il ne reste qu'à espérer qu'il trouvera de quoi vivre longtemps.





  • I went to the woods because I wished to live deliberately, to front only the essential facts of life, and see if I could not learn what it had to teach, and not, when I came to die, discover that I had not lived. I did not wish to live what was not life, living is so dear; nor did I wish to practise resignation, unless it was quite necessary. I wanted to live deep and suck out all the marrow of life, to live so sturdily and Spartan-like as to put to rout all that was not life, to cut a broad swath and shave close, to drive life into a corner, and reduce it to its lowest terms, and, if it proved to be mean, why then to get the whole and genuine meanness of it, and publish its meanness to the world; or if it were sublime, to know it by experience, and be able to give a true account of it in my next excursion.

    henry david thoreau, walden, or life in the woods.






    il y a eu la lassitude. et puis la fascination. la routine, la logique, ce qui devait se faire, et ce qui s'est fait. en soi, ca aurait pu ne pas être grand-chose, en partant de rien. mais la débrouille aura peint un tableau culturellement normé, un rêve comme une défense montée contre le monde. quand on a pas de racines, on se fait des mirages d'un futur ou tout sera, sans être parfait, au moins parfaitement normal. le temps seulement de fermer le chapitre ou on se mets à l'abri, et il aurait pu se poser. se poser vraiment. la jolie maison, une famille, une jolie fille, et tout ce qu'une personne heureuse se doit d'avoir, selon les séries télé américaines. mais il n'y avait jamais assez d'argent à tomber pour que le chapitre ne se referme complètement, finalement. alors c'est le tout pour le tout.

    son arrivée à nowhere, c'est le résultat d'une errance. au final, plutôt une fuite, pour éviter le glissement vers un chemin trop bien tracé, peut-être. qui lui fait aussi peur qu'il est désiré, vers lequel son esprit se retourne toujours. c'est un avion pris un peu au hasard, pour un quelconque voyage initiatique, pour voir le monde, pour trouver l'inspiration. et techniquement, ce n'était pas là qu'il devait s'arrêter, ce voyage. mais l'inspiration il l'a trouvé, au détour d'une annonce airbnb oubliée, jamais mise à jour, qui n'aurait même pas dû exister. derrière les portes d'un canapé. depuis, c'est une épave, sur le canapé de cette colocation. des histoires qui s'écrivent, de quoi remplir un livre, ou cent. la fascination pour les artistes de l'underworld, avec qui il se sentirait presque chez lui, plus qu'il n'a jamais pu l'être. quelques piges, dans des journaux du coin. une qui lui vaudra sûrement sa place sur le canapé pour un bout de temps, à faire tant d'histoires de ce lieu là, comme si le mystère de la découverte était plus vendeur que toute critique, aussi dithyrambique puisse-t-elle être. quelques cours de français, l'air de rien, trop de moments, à errer, aussi, en bas, à l'underworld. pour ramasser plus d'histoires, de choses à voir, et pour aider, un peu. certainement pas de manière efficace, mais c'est de quoi survivre. et étrangement, sans savoir qui il est vraiment, au milieu de tout ce qui ne ressemblait pas à ce qu'il aurait pu imaginer, il pourrait presque se trouver.

    peu importe qu'il soit persuadé de les regarder par l'autre côté du miroir, ces gens-là, que chaque pas de côté n'est qu'une expérimentation, une question d'inspiration, que le rêve se brisera bien, s'évanouira dans les fumées de scène, et qu'il n'en retirera que des scènes. à chaque moment qui passe, les habitants de l'underworld, de nowhere, aussi prennent en substance. deviennent humains, plus que personnages. et lui se trouvera, sans avoir pris le temps de s'être même cherché. parce que les questions se posent sur les autres, pas sur lui, dont l'identité ne semble être qu'une peinture par numéro.






  • lottie

    ÂGE : vingt six ans. PAYS, FUSEAU HORAIRE : fr, gmt+1. SIGNE ASTRO : l'astrologie est une pseudo science TYPE DE PERSONNAGE : clown (inventé) UN DERNIER MOT POUR LA ROUTE? : je vais vous forcer à lire du thoreau que vous le vouliez ou non. CRÉDITS : masteroff & ebb (cabaret, perfectly marvelous), lorraine hansberry (the sign in sidney brustein's window), henry david thoreau (walden, or life in the woods), kawaiinekoj.





  • robin
    fersen
    to force creation





isn't it the great tradition for writers and whores to share the world's truths ?


le plafond.
sans traces. sans tâches.
juste des moulures, même pas abimées.
une respiration, des draps froissés.
et la lumière blême de l'écran de son téléphone sur son visage.
votre dossier a été tiré au sort.
de quoi hausser un sourcil.
il est
silencieux, pourtant.
même quand il se redresse, précautionneux.
green card. le rêve américain. le compte en banque pas bien rempli, à trop se faire entretenir. à se laisser survivre. à chercher l'inspiration partout et surtout là ou elle n'est pas. à ne rien vouloir, pouvoir, savoir faire d'autre. il n'y a qu'avec les mots qu'il a du talent. et peut-être à échanger son corps contre un peu de confort, mais il n'y a pas de talent, là-dedans.
et sur son visage, pas vraiment la place pour un sourire, qui ne ferait qu'enfoncer une porte ouverte.
pourtant, elle est fermée, la porte.
qu'il claquerait bien en partant, dans un accès d'émotion qui ne lui ressemble pas vraiment. mais il ne le fait pas. placide. parce qu'il a été payé pour la nuit. alors autant être payé à rêver. de new york, du grand canyon, des quartiers ou toutes les maisons se ressemblent, et ou tout le monde sait rentrer dans une case, dans sa case, trouver sa place, joliment pastel, incroyablement rassurante. d'un fauteuil confortable, d'ou il pourra écrire sur tout ce qu'il a vu, dans une planète, dans une vie, dans celle des autres aussi. l'inspiration n'est pas trop imaginative, mais dérivative. on peut la tirer de tout, sauf peut-être de ses propres expériences. ce serait un peu triste, sûrement. donnerait l'impression qu'il s'invente, alors que tout ce qui lui plairait à inventer, c'est une vie bien rangée. le chemin tout tracé des bienheureux qui ne cherchent de réponses à rien. l'idéal. un ailleurs. quelque chose de simple.

i was on this date once, sid. he had a book of reproductions by goya. and there was this one - an etching, i think. have you ever seen it ? there's this woman, a spanish peasant woman, and she's standing like this - reaching out. and what she's reaching for are the teeth of a dead man. a man who'd been hanged. and she is rigid with - revulsion, but she wants his teeth, because it said in the book that in those days people thought that the teeth of the dead were good luck. can you imagine that ? the things some people think they have to do ? to survive in this world? (a beat; lightly) some day, i'm going to buy that print. it's all about my life...



c'est non, finalement.
enfin, c'est oui.
peut-être.
mais il y a des conditions.
qu'il parte avec assez de thunes sur son compte en banque pour survivre quelques mois.
sinon c'est non.
alors il est question de redoubler d'efforts.
de redoubler de corps.
pas de demander de l'aide, juste d'être vraiment payé, plutôt qu'en nature, plus ou moins, plutôt que juste se faire payer des trucs.
pas vraiment le parcours du combattant.
à côté, il écrit.
parce qu'il ne s'est jamais arrêté, d'écrire.
depuis qu'il a appris. depuis la grande section, le cp, depuis qu'il a su former des lettres, et des mots. il souriait, sans trop parler. mais gratter le papier, enchaîner les mots, pas toujours très droits sur les lignes, pas toujours très lisibles, d'abord trop ronds, puis trop courbés, puis juste à côté, ca, il a toujours su. ca lui est venu aussi naturellement que de respirer. peut-être même plus, mais c'est sûrement une autre histoire. pas vraiment une question de parler de lui. plus de châteaux, de chevalerie, de flammes, de questions, aussi. une questions d'endroits, une question d'ambiance. de voyage. et même ses idées, même ses impressions s'envolent, parfois, tiennent plus de la poésie que du journalisme, quand on lui demande d'écrire dans le journal du collège. et il a beau avoir grandi, n'avoir pas appris grand-chose en terme de structure, n'avoir pas vraiment suivi grand-chose en cours, ou ailleurs - il ne s'imagine pas faire quelque chose d'autre. et peut-être que ca ne rapporte rien, que ca ne mènera pas à grand-chose, mais si on lui demande ce qu'il est, qui il est, la seule réponse qu'il puisse faire qui semble même logique c'est ca. un auteur. un auteur, plus qu'un poète, parce qu'un poète c'est prétentieux, ca connait ce qui est beau, et que lui n'en sait rien. il écrit juste. par nécessité.
et il faut bien que ce soit ca qui vienne le sauver.
une lettre, ses mains qui tremblent. et s'il y a quelques gros billets dans sa poche, qu'il va bien devoir trouver moyen de justifier, elle est là, son entrée dans le monde. publié. pas un gros tirage, pas des milliers d'exemplaires. mais publié quand même. un vrai métier. un vrai sens à ce qu'il dit. c'est juste deux nouvelles, sélectionnées dans un recueil.
mais c'est une feuille de paie, qui va avec.
c'est de quoi remplir la paperasse au consulat, à l'ambassade.
de quoi passer les entretiens.
de quoi passer la frontière.
de quoi voir le monde, enfin.
retrouver un chemin plus droit.
plus logique.
bien tracé.
sa place, qui l'attends, quelque part.


hey orpheus, come on down: i'm ready to cross over the styx


il n'y a rien qui l'attends, pourtant.
rien ni
personne.
mais il n'avait rien avant non plus.
même pas vraiment de nom.
pas à se plaindre des familles d'accueil, vraiment. pas à se plaindre de grand-chose, si ce n'est d'attaches inexistantes. si ce n'est d'avoir dû se débrouiller seul, dès ses dix-huit ans. sûrement même avant. pour certains c'est logique, de prendre son envol, de s'éloigner du cocon. lui, il a juste continuer à suivre sa voie. à se laisser porter. il l'aura un jour, sa stabilité, son chez lui. il le sait, s'y accroche, à cet idéal normé, logique. il ne le questionne pas, parce qu'il sait que poser trop de questions amène souvent à la déception. il y a eu une période ou il a bien essayé d'en poser, de se donner l'air intelligent. mais ca ne rends pas la vie plus aisée, de ne pas avoir de réponses, seulement des points d'interrogations, posés en vrac sur une feuille. ca ferait de jolis poèmes, de belles introspections. mais il est meilleur ?
sûrement ?
peut-être ?
décent ?
qui sait ?
juste à parler ?
des autres ?
du monde ?
du faux ?
de ce qui clinque ?
de ce qui brille ?
de tout, sauf de lui.
des réponses, fausses, fictionnelles, bêtes, fantasques. de quoi remplir les blancs. tout, sauf des questions. pas question de questionner les gens, leurs intentions, leurs attentions, pas question. de questionner le destin, ce qui lui arrive, la route qu'il prends, la route qu'il se rêve, qu'il se dessine. pas question de dévier, de chercher trop loin. ce serait perdre de vue l'horizon, et la survie. ce serait perdre de vue l'exploration, aussi. mieux vaut aller au fond des réponses, même si elles sont fausses, même si elles sont stupides. mieux vaut un tout à côté de la plaque qu'un tout.
qu'une question.
qu'un flou trop artistique.
qu'une perte de repères.
pour le peu qu'il en a, de repères.
alors il traverse l'océan, il traverse la planète, en s'attendant peut-être à trouver la sortie du tunnel. mais c'est seulement le début. seulement une carte. seulement d'autres histoires.


a fool who believes that (his eyes find his wife's as he fights to restrain the tears.) death is waste and love is sweet and that the earth turns and men change every day and that rivers run and that people want to be better than they are and that flowers smell good and that i hurt terribly today, and that hurt is desperation and desperation is - energy and energy can move things.


et une histoire d'inspiration. parce qu'il s'envole, qu'il vogue, sans vraiment trop y comprendre grand-chose, à son trajet. quelques villes annotées, comme autant de fléchettes sur une carte. on lui a bien conseillé, on lui a bien dit qu'il devrait juste se poser, trouver un travail. s'intégrer, que ce serait le plus simple. mais il faut croire que le plus simple n'a jamais été pour lui, si usé, si habitué à se laisser porter.
avec cette envie de respirer l'endroit, plus que de voir du pays. d'en apprendre les atmosphères, plus que les coutumes. d'en comprendre les gens, comme on les comprends naturellement, en collant à chaque visage une histoire sûrement fausse, mais qui fait bien du sens au milieu de cette tempête dans son crâne.
et il vogue.
s'envole. toujours pas d'attaches
et pas vraiment le monde à ses pieds
mais ils ne sont pas sur terre, de toute manière
ne retrouverons pas le sol tant qu'il n'aura pas trouvé
sa place
il a beau noircir des pages, au fil des vents, il n'y a nulle part qui l'appelle vraiment. qui semble aussi aimanté, qu'il semble correspondre à toutes ces idées préconçues. nulle part pour lui, vraiment. même ici, même à l'autre bout du monde. peut-être parce qu'il n'a pas grand-chose à lui offrir, à ce monde. pourtant, il ne tourne pas les talons. le continue, ce périple. sans espoir, juste par principe. sans accepter sa désespérance, en la remplaçant par un sourire. les choses arrivent finalement. les choses arrivent toujours, il faut juste arrêter de les attendre.
et le train s'est arrêté.
pas un avion, un train, et des bus, aussi. parce que c'est moins cher, parce que c'est plus simple. et si le compte en banque s'est vidé à vue d'oeil, autant que les billets dans ses poches, il y a bien eu quelques escales qui l'ont permis de se renflouer. juste un peu. de quoi se dire qu'il saurait avoir trouvé sa place quand il n'aurait plus à faire tout ca. que ce serait naturel. que ce serait simple. que ce serait logique. et cette porte qui s'est ouverte n'avait rien de logique, ni le sourcil haussé, ni le rire, ni l'incompréhension. non, ce n'est pas la mauvaise adresse, regardez. une annonce airbnb oubliée. une colocation sans chambre libre. il ne devait y passer qu'une nuit, à nowhere. et comme on se perds dans un vieux film, la nuit, dans la fumée, lui, c'est là qu'il s'est trouvé.
là.
ou en bas.
au cabaret, dans cet underworld brumeux qui paraissait aussi irréel que ses histoires.
que lui-même.
ici, il peut n'être qu'un fantôme. que de l'encre sur du papier, que des touches d'ordinateur qu'on entends raisonner dans le salon, le soir, tard. la nuit. le matin. toujours.
parce qu'ici, rien ne semble tangible.
et c'est peut-être là, sa place.
à ne pas l'être non plus.
quand ils prennent vie, tous, quand les lumières s'allument.
et que pour contraster, lui, reste une ombre sur le mur. oublié. mais peut-être à sa place, entre les rideaux lourds, et la musique. dans un endroit. dans un quelque chose. avec des gens. avec des autres. sans comprendre. sans mots. ou avec trop de mots. du mystère, des rires, de la buée, de la poussière, des paillettes, de l'alcool, des excès, de la rigueur, et cet air d'irréel. dans cette ville ou les aliens semblent prêts à débarquer, et ne feraient sûrement hausser de sourcil à personne, il y a là un écrin. un écrin construit juste pour lui. pour qu'il se perde, entre la boîte cartonnée et son revêtement en faux velours un peu cheap. il n'a rien d'une bague qu'on y cache. mais il prendra note de chaque mot d'amour qui sera dit, une fois qu'on l'aura ouvert. parce que l'amour c'est bien. c'est désespéré. c'est réel. même dans un monde qui ne l'est pas, et ne le sera sans doute jamais. même dans un monde pour les histoires.


when you go into the mines, sid, you get coal in your skin. if you're a fisherman, you reek of fish. she doesn't know how to love anymore, it's all a performance!



il n'y a pas vraiment d'argent qui circule. peut-être parce qu'il squatte, et qu'en échange, il donne un coup de main en bas. il n'est pas très doué, mais il faut croire que ce n'est pas pour ca qu'on le garde. pas très responsable non plus, peu habitué à être en charge d'autre chose que lui-même. pas fiable sur tous les plans, définitivement pas quand il faut garder un plateau en équilibre, ou mesurer combien d'alcool on mets dans un cocktail, histoire de ne pas trop y perdre financièrement. un an. un an qu'il est là, un peu plus maintenant. et il ne saurait trop dire pourquoi on le garde, quand il n'a pas grand-chose à apporter. enfin si, il en a bien une idée. ces quelques articles, publiés dans le journal de st. george. ceux qui ont rempli le frigo une ou deux fois. et ceux qui ont ramené du monde au cabaret, en cultivant cette aura de mystère qu'on y trouve presque.
et lui, pourquoi il reste ?
oh, il ne se pose pas la question.
parce que l'inspiration ne tarit pas, peut-être, ici. parce qu'il écrit, de jour comme de nuit. sur les gens. sur ce qui le fait vibrer, ici. sur la moquette un peu abimée, sur le ciel orangé quand le soir tombe enfin. il écrit, comme on remplit une bouteille d'oxygène. peut-être parce que toute chose à une fin, il le sait. même les plus jolies. même les moments qui font sens, ou on croit être presque, enfin
à sa place.
chez soi.
à sa place.
un écho comme une prière, des mots qu'il ne prononce pas, qu'il ne pense même pas. ce n'est pas sa place, c'est une fascination. mais c'est une besoin aussi. celui étrange que de faire communauté. que de faire famille, même si elle ne corresponds pas à grand chose. à rien du tout. et bien sûr, qu'un jour, tout ca aura une fin. qu'il l'aura, sa maison, l'herbe verte, et la jolie fille à qui faire trois gamins, qu'il pourra bien aimer, adorer, comme il n'a jamais su, pu le faire. comme il ne saurait l'inventer, bien qu'il sache l'écrire, déjà, sans rien avoir connu de tout ca que des instants d'ennui. de quoi prêter à sourire. mais il aura quand même, au fil des pages, des traces, de ces moments-là. à être si bien, sans savoir pourquoi. à laisser les mots s'éteindre sur les pages. il le sait bien, qu'un jour, ils ne sauront plus que souvenirs, les nuits à partager des draps pour ne pas dormir sur le canapé, et celles à rire. les numéros qui semblent arrêter le temps, et les moments volés. les discussions idiotes, mais passionnantes, qui font oublier l'idée même de sommeil. tout ca, c'est un moment. un présent. mieux vaut en profiter.
tant qu'il est là.
tant qu'il respire la poussière de nowhere.
autant ne pas en imaginer la fin.


let us both weep. that is the first thing: to let ourselves feel again... and then, tomorrow, we shall make something strong of this sorrow.
Hayes Priest
Hayes Priest
gif : i was no longer alone B3d5d296a426976b6d3701631a8847767d1d0a45
pseudo + pronoms : faustine/kidd, she/her.
faceclaim + crédits : maverick mcconnell ⋅ av@self, gif@clydecorner

Messages : 590
MULTINICKS : camrhett

ZONE LIBRE :
HOW I RECLAIMED THE
WORD "CUNT" BY BEING ONE


age : twenty nine wild years (31st july '94)
WORK : cabaret performer (singer, dancer, musician)
LOVE STATUS : duh.
HOME : a flatshare above the cabaret, with his made-up family.
PRONOUNS : he/him.

RELATIONS : ruslan, cat, underworld, bonnie.

STYLE RP : fr/en, 3e pers du singulier, rythme aléatoire, m'adapte aux autres mais avec une tendance à m'étaler.
WARNINGS : sex, crude language, alcohol, future mentions of suicide.
Hayes Priest
glitz! glamour! i'll finally have it all!
 
 
(you really decided to put some of my work's references in here i was no longer alone 3694161284 )
ah ce début de fiche, il est perfectly marvellous, tout comme ton robin i was no longer alone 2316949763
hâte de le tourmenter en rp avec hayes, qui n'a absolument aucun tact i was no longer alone 328266879
welcome home. I love you I love you
Robin Fersen
Robin Fersen
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PRONOUNS : il/lui

STYLE RP : moche, sûrement
WARNINGS : hétérosexualité compulsive, clowning
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@hayes priest we said stupid writer hanging out at a cabaret - est ce que j'avais le choix même ?
keur sur toi (et merci, j'ai giga hâte aussi même si je dois refaire toute la dernière partie i was no longer alone 996535628 )
Anonymous
Anonymous
Invité
Invité
 
 
Code:
STYLE RP : moche, sûrement
mon meilleur fou rire

sinon j'adore robin, il y a quelque chose de beau qui se dégage de tes lignes
j'ai trop hâte de le voir évoluer
bienvenue I love you
Hayes Priest
Hayes Priest
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WORD "CUNT" BY BEING ONE


age : twenty nine wild years (31st july '94)
WORK : cabaret performer (singer, dancer, musician)
LOVE STATUS : duh.
HOME : a flatshare above the cabaret, with his made-up family.
PRONOUNS : he/him.

RELATIONS : ruslan, cat, underworld, bonnie.

STYLE RP : fr/en, 3e pers du singulier, rythme aléatoire, m'adapte aux autres mais avec une tendance à m'étaler.
WARNINGS : sex, crude language, alcohol, future mentions of suicide.
Hayes Priest
glitz! glamour! i'll finally have it all!
 
 


VALIDATION

félicitations!


on m'avait promis un clown, pas autant de mélancolie autour de lui i was no longer alone 810580670
c'est une très belle fiche, pour un très beau personnage que tu nous as fait là - mais te connaissant, je ne suis absolument pas surprise. i was no longer alone 3495518279 je suis sûre que robin finira par trouver sa place, autrement qu'en mettant l'underworld dans une situation d'illégalité en dosant trop les cocktails. i was no longer alone 3694161284 i was no longer alone 3762990141

c'est tout bon pour moi, je te valide. i was no longer alone 2316949763

le guide pratique

Bravo à toi! Tu as passé l'étape de validation avec brio, maintenant les portes du forum s'ouvrent grandes sous tes pas. Avant de te lancer à corps perdu dans le rp, cependant, voici une petite liste de choses à faire — rien de fou, ne t'en fais pas! La première étape sera d'aller recenser le métier de ton personnage dans le bottin adéquat, puis d'aller faire un tour du côté du registre des logements pour savoir où lea trouver au besoin.

Une fois ça de fait, tu peux aller créer ton journal de bord dans la partie adéquate en suivant le formulaire obligatoire, faire un petit tour dans le flood si le coeur t'en dit, aller poster tes pré-liens au besoin et, pourquoi pas, aller faire un tour du côté des recherches de liens ou encore des recherches de partenaire rp pour commencer les choses sérieuses!

Amuse toi bien. i was no longer alone 4231787652
Robin Fersen
Robin Fersen
gif : i was no longer alone 6dc368305f9bc984356f2a848c209ca0ee8d1334
pseudo + pronoms : lottie (they/them)
faceclaim + crédits : regé jean page, some idiot with a uniform kink

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ZONE LIBRE :
call me but love
and I'll be new baptized


age : trente et un ans (bravo).
WORK : auteur (fantôme de l'underworld)
LOVE STATUS : loser, in denial, might have forgotten what it's all about, love and desire.
PRONOUNS : il/lui

STYLE RP : moche, sûrement
WARNINGS : hétérosexualité compulsive, clowning
Robin Fersen
with the moon i run
 
 
@Hartley Hirsch c'est pas gentil de se moquer des choses vraies, véridiques et honnêtes, oh! i was no longer alone 3356118687
de beau, je ne saurais trop dire - mais ca m'va droit au coeur que tu le penses en tout cas i was no longer alone 3261922712
merci à toi (et pour l'évolution, bon courage, il est long à la détente le garcon i was no longer alone 428954235 )

@Hayes Priest ever heard of les clowns tristes ? i was no longer alone 4260984660 non en vrai je déconne, c'était pas trop ce qui était prévu, mais on va éviter l'introspection at lenght, il est plus fun que ce qu'il écrit, i swear, quand son cerveau est vide (99% du temps) et que je fais pas de poésie (ca arrive pas si souvent, promis) c'est un bon comic relief i was no longer alone 996535628 et il l'a trouvé, un peu, plus ou moins, encore faut-il qu'il s'en rende compte, all that, u know i was no longer alone 3253444030 c tjrs autant un bolosse.
mais. i'll stop rambling. and. thank you i was no longer alone 2999213053 j'm'en vais de ce pas remplir la paperasse i was no longer alone 2105812376
Anonymous
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Invité
Invité
 
 
je t'ai dit d'arrêter, c'est pas bon pour mon cœur d'être autant secoué.
ta fiche m'a mis·e ko.
pcq c'est robin.
pcq tes mots.
pcq c'est toi.
(surtout toi krkrkr.)
jtm. i was no longer alone 2316949763 i was no longer alone 649420423
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