2 participants
- gif :pseudo + pronoms : em (elle/ she, her)faceclaim + crédits : m. mcconaughey (av, lux)Messages : 22MULTINICKS : .age : fifty (apparently it's the new forty.)WORK : propriétaire du old houndLOVE STATUS : it's complicatedPRONOUNS : il/ he, himSTYLE RP : longueur moyenne (+/- 600 mots), 'il' dialogues fr/engWARNINGS : usage de drogues, abandon, incarcération, maladie
Ren MacLachlan
with the moon i run
@bass crowder // soundtrack
all the echoes in my mind cry. there's blood on your lies, the sky's open wide, there is nowhere for you to hide -- the hunter's moon is shining, I'm running with the wolves & we're running out of time
all the echoes in my mind cry. there's blood on your lies, the sky's open wide, there is nowhere for you to hide -- the hunter's moon is shining, I'm running with the wolves & we're running out of time
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Dernière cigarette, une gorge de café qui a depuis longtemps refroidi. Les cheveux encore mouillés, une serviette autour de la taille, il regarde le paquet vide, et puis sa montre et laisse échapper un soupir contrarié. L'appartement ne paie pas de mine, mais il a dû laisser les vieilles exigences au placard, en remettant un pied dans le monde, c'était déjà pas si mal. Souvent, il se demande quelle mouche a bien pu le piquer pour se lancer dans cette aventure, lui qui n'a jamais eu l'âme d'un restaurateur, pas plus que d'un rancher -- seulement l'apparence, la faute à cette barbe de trois jours qu'il ne s'est pas donné la peine de raser et ces fripes récupérées dans un magasin de seconde main une fois débarrassé des menottes et de la combinaison orange. - off to the gas station. lance-t-il à Enver, qui est venue pour son shift.
L'air est chargé de poussière, ça empeste l'essence et la bière pas chère, la décrépitude par tous les pores de cette bourgade au milieu du désert que même la nature a cherché à rayer de la carte. Au volant de ce pick-up au vernis attaqué par le soleil, il se dit qu’il aurait mieux fait de rester derrière les barreaux, au moins il n’aurait pas à subir le spectacle désolé de ce trou paumé qui ressemble à un décor de mauvais western. Ça ressemble un peu trop au patelin qui l'a vu naître, l'fin fond du Nebraska pas si lointain: cette chaleur étouffante, toutes les rues qui se ressemblent et se confondent. Les deux états presque calqués l'un sur l'autre, comme figés dans un passé commun, âge d'or oublié de tous dans la course folle à la modernité. Course au gain et contre la montre, à laquelle il n'est pas étranger, la ligne directrice des trente dernières années de sa vie. Le destin a un drôle d'humour, ont déclaré certains. fucking morons. C'est presqu'un retour au bercail même si la bigoterie ne semble pas trop avoir sa place dans les frontières de nowhere. C'est toujours ça de pris mais ça reste quand même un échec, une descente aux enfers qui ne semble pas prendre fin. Le seul point positif, c'est qu'au moins, il a pu renouer avec quelques anciennes habitudes; whisky et cigarettes comme repas du soir, formellement interdits quelques mois auparavant.
Deux camions et un van qui sont postés là; il attend son tour à la pompe, pour un paquet de clopes, la musique qui remplit l'habitacle et la clim à fond. Le karma a encore une autre surprise pour lui. Cette voix qui annonce le prix du plein et à laquelle il n'avait d'abord pas vraiment prêté attention. Le visage qui se dessine, par contre, impossible de l'oublier. - Well, well, well... s'exclame-t-il avec ce rictus insolent aux lèvres. - I knew I was in hell, but this has got to be the icing on the cake.
- gif :pseudo + pronoms : laura, she/her.faceclaim + crédits : ben barnes, soletearMessages : 13MULTINICKS : aucunZONE LIBRE :I didn’t make it, sugar,
playin by the rules.age : quarante-deux ans.WORK : escroc en cavale, le nid natal barrage contre le reste du monde.LOVE STATUS : .PRONOUNS : il/lui.STYLE RP : dialogues fr/eng, troisième personne.WARNINGS : ec.
Bass Crowder
with the moon i run
Tire sur sa clope comme sur une ligne de vie. Vieille habitude retrouvée avec l’inconfort des interminables journées passées à la station qui l’a vu grandir. Rien n’a changé depuis son enfance, tout est juste plus vieux, plus usé, plus bouffé par le soleil et le temps et la lassitude d’une vie qui s’écoule lentement, misérable, comme la sueur qui roule le long de sa nuque et qu’il essuie sous une paume rageuse. Rien n’a changé, rien ne trouve grâce sous ses yeux noirs et il maudit la terre et les cieux et toutes les odeurs familières et lointaines qui l’étouffent et le dégoutent. Le dos contre la pompe, il attend, il attend que le soleil finisse sa course moqueuse autour de son cercle infernal. Qu’il puisse partir, prendre une douche qui ne le débarrassera ni des effluves de pétrole ni de la poussière, s’assoir à la table d’une famille qui n’est vraiment la sienne que par le sang, s’endormir dans la chambre d’ami d’un foyer où il n’a pas sa place. Nowhere semble vouloir se défaire de lui autant qu’il veut la quitter. Il n’est plus le fils de ses rues, qu’importe s’il l’a ressuscité, Bass Crowder n’a pas existé depuis vingt ans et cette foutue ville le sait, elle s’acharne et l’écrase sous la fureur silencieuse du désert. You’re not welcome here anymore. Crache-t-elle lorsqu’elle daigne enfin lâcher un brin d’air, mais l’air est brûlant et il grince des dents et jure entre ses lèvres pincées.
Le bruit d’un moteur le tire de sa mélancolie. Il secoue la tête et soupire longuement, le filtre de sa cigarette toujours coincé à la commissure de ses lèvres. A few weeks in this town and I am losing it. Il n’a rien d’autre à faire que de devenir fou, se dit-il. Toujours sur ses gardes, l'œil jeté par-dessus son épaule pour s’assurer que les spectres de ses autres vies n’aient pas retracé l’impossible. Il n’a amené à Nowhere que des squelettes pour remplir son placard, des décennies de mensonges et de tromperies, soigneusement rangés, faussement oubliés. Personne ne sait, personne ne comprendrait. Il fronce les sourcils, reporte son attention sur l’instant et rembarre d’un geste indolent le conducteur qui scrute sa clope d’un air inquiet. L’une après l’autre les voitures se suivent, il rend quelques sourires, empoche les dollars, sa lucky finit par mourir sous son talon, il résiste l’envie d’en allumer une autre, porte le pistolet vers le réservoir d’un pick-up délavé jusqu’au click familier qui annonce le plein, plaque sa main sur la carrosserie, juste au dessus de la portière. - That’ll be forty-six fifty. Lance-t-il alors qu’il se baisse vers la fenêtre ouverte. Shit.
I am dead. Son regard ne lâche pas celui de Ren. Sa poitrine devient soudainement trop étroite, il peine à respirer correctement, l’expiration coincée dans sa gorge. They hired him to find me. And now I am dead. Ils n’ont probablement pas eu besoin de le payer, non, le voleur se dit que son ancien amant a dû se faire un plaisir de le traquer, poussé par un désir de revanche. Bass déglutit, fait un pas en arrière, roule les épaules et force un sourire qui n’atteint pas ses yeux. Il se glisse dans la peau du gosse du coin, espère sans y croire qu’il puisse disparaître derrière une énième ruse. - Nowhere’s sitting right on the edge of the Devil’s backyard. Un ricanement sec s’échoue sur sa langue. - Wait ‘til you see the first rain, you’ll be prayin’ for a day like today. Un second pas en arrière, un battement de cœur qui résonne jusque dans ses tympans, l’monde autour qui meurt, qui se tait, il ne voit plus que le pick up et l’esprit vengeur installé derrière le volant. I am dead. - Ran out of change, be back in a jiff. Et sur ces mots il vrille et file à grandes enjambées vers la station, son souffle reprenant péniblement alors qu’il s’éloigne de l’un de ses rares regrets.
- gif :pseudo + pronoms : em (elle/ she, her)faceclaim + crédits : m. mcconaughey (av, lux)Messages : 22MULTINICKS : .age : fifty (apparently it's the new forty.)WORK : propriétaire du old houndLOVE STATUS : it's complicatedPRONOUNS : il/ he, himSTYLE RP : longueur moyenne (+/- 600 mots), 'il' dialogues fr/engWARNINGS : usage de drogues, abandon, incarcération, maladie
Ren MacLachlan
with the moon i run
@bass crowder // soundtrack
all the echoes in my mind cry. there's blood on your lies, the sky's open wide, there is nowhere for you to hide -- the hunter's moon is shining, I'm running with the wolves & we're running out of time
all the echoes in my mind cry. there's blood on your lies, the sky's open wide, there is nowhere for you to hide -- the hunter's moon is shining, I'm running with the wolves & we're running out of time
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Même s’il a appris à ses dépends qu’ils existent bel et bien, il ne se doute pas que c’est la main capricieuse de la destinée, qui est à l'œuvre à cet instant précis, que c’est elle qui l’a mis sur la route d’harlan.. Lui qui n’avait jamais cru au karma ni à toutes ces sornettes, il va apprendre et constater par lui-même que ce dont il s’était toujours moqué, n’est pas qu’une vue de l’esprit ou une divagation de bonne femme. Cette voix, ces traits ressurgis tout droit d’un passé pourtant pas si lointain mais qui paraît bien plus ancien. - that’ll be forty-six fifty. S’il ignore quelles sont véritablement les raisons de la présence ici de l’ancien amant, il s’imagine bien que ce n’est pas simplement pour la beauté du paysage, ni la tranquillité idyllique de l’endroit. Il entend bien la remarque amère sur leur point de chute à tous les deux, le rire jaune qui s’assèche sur la langue et la panique au fond des yeux. Le recul ne lui a pas échappé; celui qui est éculé, proie prise au piège qui s’affole, craint pour sa propre survie. - The Devil’s backyard… you don’t say… acquiesce-t-il avec la tranquillité de celui qui n’a rien à cacher, le flegme de toujours.
Comme dans son souvenir, Bass – dont il ne soupçonne pas encore l’identité, s’exprime avec cette sorte de nonchalance, un langage toujours coloré de certaines références plus ou moins voilées au Malin. Il s’est toujours amusé de l’attachement à cette figure controversée, la fascination qu’elle suscitait chez cet autre dans lequel il s’était reconnu, un peu, et qui avait attisé chez lui, le brasier chaotique d’un amour balbutiant. Il lui avait fait confiance, avait baissé sa garde et commis la plus grosse erreur de jugement de sa vie, ignorant tous les signes qu’il aurait sûrement vu chez n’importe qui d’autre, tous ces indices que lui-même s’évertuait à masquer au regard des autres. - Tell me, are there any other things I should expect to be praying for around here? Le regard qui scrute, se délecte des signes de panique; les rôles se sont de nouveau inversés. Il réalise, sans prendre la peine de masquer un certain amusement, que de la même façon qu’Harlan s’était présenté dans ce parloir, pour constater sa chute, prenant l’habit de l’avocat, c’est maintenant lui qui l’observe le dos au mur. Il l’écoute se saisir du prétexte de manquer de monnaie pour battre en retraite, vers l’intérieur de cette station décrépie. Décidé à pousser un peu le vice, prolonger ce jeu de chat et de la souris, il sort du véhicule, quelques secondes plus tard, et entre dans la boutique à son tour. - almost forgot. Qu’il lance avec son éternel sourire insolent aux lèvres. - get me a pack of those babies will ya.. Demande-t-il en désignant le paquet de camel derrière le comptoir.
Comme dans son souvenir, Bass – dont il ne soupçonne pas encore l’identité, s’exprime avec cette sorte de nonchalance, un langage toujours coloré de certaines références plus ou moins voilées au Malin. Il s’est toujours amusé de l’attachement à cette figure controversée, la fascination qu’elle suscitait chez cet autre dans lequel il s’était reconnu, un peu, et qui avait attisé chez lui, le brasier chaotique d’un amour balbutiant. Il lui avait fait confiance, avait baissé sa garde et commis la plus grosse erreur de jugement de sa vie, ignorant tous les signes qu’il aurait sûrement vu chez n’importe qui d’autre, tous ces indices que lui-même s’évertuait à masquer au regard des autres. - Tell me, are there any other things I should expect to be praying for around here? Le regard qui scrute, se délecte des signes de panique; les rôles se sont de nouveau inversés. Il réalise, sans prendre la peine de masquer un certain amusement, que de la même façon qu’Harlan s’était présenté dans ce parloir, pour constater sa chute, prenant l’habit de l’avocat, c’est maintenant lui qui l’observe le dos au mur. Il l’écoute se saisir du prétexte de manquer de monnaie pour battre en retraite, vers l’intérieur de cette station décrépie. Décidé à pousser un peu le vice, prolonger ce jeu de chat et de la souris, il sort du véhicule, quelques secondes plus tard, et entre dans la boutique à son tour. - almost forgot. Qu’il lance avec son éternel sourire insolent aux lèvres. - get me a pack of those babies will ya.. Demande-t-il en désignant le paquet de camel derrière le comptoir.