THAT THE NIGHT COME
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Holden Atkins
Holden Atkins
gif : rushes skin and widens blooded veins – Sheridan F5ti
pseudo + pronoms : Poumon (il/they)
faceclaim + crédits : Casey Deidrick

Messages : 14
MULTINICKS : Niet.

ZONE LIBRE : Liberté, baby.

age : 36 ans.
WORK : Bidouille, mostly.
LOVE STATUS : Existantiellement esseulé.
PRONOUNS : Il/Lui

STYLE RP : 3e personne bordelique, ponctuation à l'arrache. Dialogues fr/en, fourchette très aléatoire de mots.
WARNINGS : Sais po encore.
Holden Atkins
with the moon i run
 
 
Acculée des deniers jours, la fatigue contrecoup de canon reçu en plein ventre ; marque le poids du dos résolu, mais assaille tout de même des cauchemars redoutés durant la route ; et les cent mille pas d’allées et venues interminables, incessants, un demi pâté de maison plus bas – ou plus haut – qu’est-ce que le sens d’une rue lorsque piéton ? Manquerait plus qu’elle sorte et le remarque avant qu’il ne soit prêt à affronter les fantomatiques mesures du passé ; en même temps, l’était-elle ? Lui même ne sait battre la musique ; toujours à côté de la plaque ; toujours à chanter faux, mais avec cœur.

Breathe in.
Exhale.

Inspire par la bouche ; expire par la bouche ; le leitmotiv, le mantra, est puisé des tréfonds : le rythme des enjambées militaires – un deux, un deux, demi-tour – à s’y attendre, est tout autant à côté de la plaque. Avec son baluchon-sac-poubelle à deux doigts de rendre l’âme et s’éventrer dans la poussière ; lui aussi, à peu près dans le même état ; mais voilà qu’il s’avance enfin jusqu'à la boîte aux lettres.

Tide out.
Tide in.

Une seconde, ce n’est pas beaucoup, mais c’est parfois bien assez ; juste ce qu’il faut. C’est tout ce qu’il avait fallut, il y a dix ans ; c’est tout ce qu’il lui faudrait – peut-être un peu plus – pour atteindre la porte et sonner l'hallali. Elle viendrait ouvrir sans se douter de ce qui l’attend ; lâcherait peut-être les chiens ; demanderait peut-être à son mari fabulé de lui casser la gueule ; aurait peut-être un gosse en couche sous le bras ; sortirait peut-être au même moment pour faire quelques courses ; viendrait peut-être ouvrir pour une pizza commandée ou un colis attendu depuis trop longtemps.

Le mantra se transforme en un long soupir. On aurait dit celui d’un condamné à mort ; prêt à souffrir ; mais pas vraiment. Le phénix abaissé en petit bonhomme recroquevillé, le sac déposé sur le perron ; et la main, d’approcher, de se poser à plat sur l’âme pleine. N’ose pas former un poing encore ; pas de suite, c’eut été trop rapide, d’un coup d’un seul.

Breathe in.
Exhale.

Implorer le pardon : c’était l’idée – mais pas vraiment que. Les autres ne s’étaient pas tout à fait formées à son esprit et l’anxiété d’attendre ; d’être figé comme le plus suspect des cons ; commençait à les cristalliser. Réduit à ça, à moins que rien. Nulle part où aller. Personne vers qui se tourner. Une potentielle jamais devenue belle-sœur par alliance. Une porte. Ferait sans doute d’elle les prochains lambeaux de sa vie – et laisserait la sienne, comme toutes les autres, ruinée à tout jamais, presque éventrée comme son sac poubelle.

C’est qu’il fait ses griffes sur tout le monde, le phénix.

Inhale.

Hm. Perdu pour perdu, et rendu au bord du vide : autant se décider à toquer des phalanges. Une fois, pas assez fort ; donc encore. Et tant qu’à s’excuser de tout ; du drame ; de sa famille ; de tout le monde qui savait ; et de lui expliquer qu’il était complètement à l’ouest lui aussi, Holden trouve judicieux de s’agenouiller.

Bien formel. À l’officiel, à la dévotion de sa merci ; tête prête à trancher d'un coup de hache ; à la weeb. Gomenasaï ! Plein de bonnes intentions malgré l’exagération, malgré le ridicule – qui, par chance pour lui, ne tue pas. Bien sûr, fallait que la rotule rencontre monsieur le bout de gravât, bien traitre et bien pointu ; même pas un bonjour, même pas un café, même pas la bise ou un peu de lube bébé. Le trentenaire de sursauter ; d’en perdre le souffle, électrifié par les fourmis de douleur pile au moment où se déverrouille la poignée ; et de choir avec fracas sur le flanc comme un gamin à l’agonie, comme une baleine échouée sur le paillasson ; aïe aïe aïe ; et de beugler : « Aaaaah de garce, de fuuuuuguggh! Ffffffuck ! Pute ! »

Salut, Cherry. Comment va ?
Sheridan Baird
Sheridan Baird
gif : rushes skin and widens blooded veins – Sheridan Tumblr_inline_okg2ldg0NO1uablv8_250
pseudo + pronoms : skellige/she
faceclaim + crédits : haley bennett; kidd (ava) SIAL (sign) ethereal (icon) spiritbox (lyrics)

Messages : 131
MULTINICKS : tony the cryptozoologist, paola the bride

age : 37
WORK : factrice; aide à domicile non rémunérée
LOVE STATUS : célibataire mi-blasée mi-effrayée
HOME : twin willow road
PRONOUNS : elle

RELATIONS : Holden - +
Cat +
Caleb +
Cam +

STYLE RP : normalement entre 600 et 800, ça peut être plus, ça peut être moins. FR, EN sur demande. couleur dialogue: #cc6600
WARNINGS : deuil, décès d'un proche
Sheridan Baird
with the moon i run
 
 
La vie est un cycle long et monotone à Nowhere; de ces nuits qui s’étirent aux jours écourtés, les mêmes visages postés aux fenêtres et ceux qui l’attendent près de la boîte aux lettres, les potins qui se suivent et se ressemblent, se ressassent. Même Linus s’est glissé dans la routine de sa maîtresse – si on considère ses escapades nocturnes comme part entière de la nouvelle routine de Sheridan. Nowhere n’est pas la place si on veut une vie mouvementée, un manège aux tournants brutaux et inattendus. Nowhere est là où on va pour crever, pour patienter ses vieux jours en regardant le sable s’égrener jusqu’à ce que le dernier y soit tombé.

C’est pas une mauvaise vie. C’est même plutôt bien, quand on a envie de sortir du monde pour n’être qu’à soi. Mais voilà, ça a aussi l’inconvénient de rendre les surprises encore plus… surprenantes. Le moindre imprévu a des allures de monde parallèle, dans ce petit quotidien rangé aux contours bien dessinés. Et c’est donc avec le coeur léger et l’insouciance des ignorants qu’elle se dirige vers la porte, sous les aboiements de Linus qui finit par se taire après avoir fait entendre son opinion (c’est sûrement un voleur, du même acabit que le laitier), et qu’elle ouvre la porte sans prendre la peine de changer son jean plein de taches de peinture et son t-shirt usé jusqu’à la corde.
À pouvoir choisir, elle aurait peut-être voulu quelque chose de plus… ou alors de moins… ordinaire ? Quelque chose qui puisse lui servir d’armure, un masque derrière lequel se cacher en attendant de reprendre ses esprits.

Mais Nowhere ne connaît aucune malédiction et lorsqu’elle ouvre la porte, c’est avec un sourire.
Une expression polie, presque joviale qui retombe lorsqu’elle entend le hurlement qui l’accueille au pas de sa porte. Et venant de n’importe qui d’autre l’insulte aurait été mal prise, aurait garanti une porte claquée et peut-être bien un appel au shériff, dépendamment de la ténacité de l’agresseur;  mais lorsqu’elle se penche vers l’extérieur pour identifier le malotru, c’est un visage plutôt familier qui se découvre. Même dix ans plus tard, Holden n’est pas le genre de gars qu’on oublie; pas le genre à se laisser oublier non plus.

Hébétée, oui, pendant quelques secondes. L’envie de le récupérer d’au sol, de le cueillir comme une mauvaise herbe qui fait de jolies fleurs; l’exaspération tendre qu’elle a pour celui qu’elle a toujours considéré comme un petit frère en dépit de leur différence d’âge presque inexistante. Le geste bienveillant retenu d’un coup par une colère vive, aveuglante; inopinée. Après dix ans, elle se surprend à ne pas tout à fait avoir pardonné à celui qui l’a humiliée/sauvée. Le sentiment est trop confus pour être décortiqué alors qu’il se tord de douleur au sol; le ver de terre scindé en deux par un enfant terrible.  « Qu’est-ce que tu fais, Holden ? » Et l’inquiétude suit, l’idée que quelqu’un a bouffé les pissenlits par la racine et que c’est lui qui vient la chercher, parce qu’il n’y a bien que lui qu’elle pourrait tolérer. La seule explication possible clairement, parce que pourquoi viendrait-il la déterrer de son trou après une décennie ?  « Quelqu’un est mort ? » Quelqu’un d’autre, devrait-elle dire, parce qu’il gît toujours sur le bois écaillé de son perron, terrassé par un ennemi invisible; sa malédiction poussée de beuglements sonores.
Holden Atkins
Holden Atkins
gif : rushes skin and widens blooded veins – Sheridan F5ti
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MULTINICKS : Niet.

ZONE LIBRE : Liberté, baby.

age : 36 ans.
WORK : Bidouille, mostly.
LOVE STATUS : Existantiellement esseulé.
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Holden Atkins
with the moon i run
 
 
Les Hiiiiii bien aspirés, puis les Haaaaa exhalés comme un gamin au bord des larmes, tremblants ; bien trop de fois, beaucoup trop de fois ; un Peter Griffin et sa boîte au lettres (la ref, *dead*). « Aaah, mama – aïe, putain ! » qu’il parvient enfin à rigoler comme un beauf, le souffle encore coupé, après le malaise exagéré plus qu’étiré, bien trop soutenu d’avec ce mélodrame d’un quelconque navet hispanique ; entre midi et deux, rediffusions des années quatre-vingt dix. Gasps in spanish, juste avant de s’évanouir en trois pirouette.

Faut dire, la ch-ch-ch-cherry bomb ; doit être aussi paumée que lui en a l’air. C’est quand même pas tous les jours qu’on ouvre pour découvrir un grown ass adult affalé sur son pallier ; la nuque aux pieds, encastrée dans le tapis de bienvenue en grosse paille rugueuse. Bonzour madame, voulez bien m’acheter mes cookies ? C’est pour les scouts, juré. Bien sûr, l’image mentale de s’imposer à lui en même temps que j’écris ces lignes ; et le phénix, d’en éclater d’un rire bien con. Un franc, bien que déplacé, vu les bagages et les mauvais souvenirs que Holden et sa réputation traînent. On se défait pas aussi facilement de ses fantômes, n’est-ce pas ? « Oh – oh, j’passais dans le coin, juste. Comme ça. Ça va, what’s up? » Elle et lui, chacun des leurs.

Renifle, bonhomme. On les sent, les années ? Chérie a pas trop changé, en vrai, ça va. Il s’attendait à lui voir des rides lui couler sur tout le visage ; mascara noir des aurevoirs lointains, vilain souvenir ravalé d’en se ravalant lui-même ; droit debout, le bout du pied appuyé à peine, en sautillant un peu sur le bout de sa godasse ; pas trop de poids dessus, le genou semble traître. « J’avais prévu ma plus belle courbette moi, oh ! J’ai l’air d’un gros con bourré là, à cause d’ce putain d’caillou. »


Poussière des épaules, secouée comme ses pitreries ; au moins, avoir l’air présentable ; même si le sourire du soleil est toujours aussi radieux. « J’te dérange pas, au moins ? Si tu veux, j’peux repasser plus tard, ou demain – ou si y’a un monsieur chérie quelque part caché derrière avec des gros yeux, j’peux juste aller me faire foutre ailleurs, aussi, hein – je capich’rais totalement ! » Les mains, les gestes, envoyés à l’italienne durant tout le discours ; trop électrique ; trop frétillant ; avec d’autant d’énergie et de cohérence et de ponctuation qu’à l’habitude.

Y’a anguille sous roche, juste un peu ; mais c’est pas comme si les deux neurones qui se courent l’un derrière l’autre y pensaient vraiment ; juste content et con. Ça fait un bail, en vrai ! La Cherry ; ça lui court dans tout le corps, de courant ; d’envie de courir et d’aller la serrer fort fort dans ses bien trop grands bras d’enfant. Comme l'autre chauve, juste au-dessus ; on dirait bébé monsieur propre.
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