THAT THE NIGHT COME
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Nowhere, UT
Nowhere, UT
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pseudo + pronoms : nowhere, ut.
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where it all began,
where everything will end.


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Nowhere, UT
with the moon i run
 
 

   NOWHERE, UT.
i found a road that goes underwater.

Il y avait cette ville, sur l'une des routes de l'Utah.
Autrefois appréciée des voyageurs et chercheurs d'or, elle a connu son heure de gloire, au bord de sa rivière, entre les montagnes autrement désertiques du sud-ouest américain. Les gens l'ont aimée, cette ville. Ils y ont vécu, se sont vus y construire vie et famille, grandissant sur des générations sans fin. Peu à peu les foyers se construisirent. Les chemins devinrent des rues. On vit naître des places, des squares, des écoles de tout niveau. La vie s'installait de part et d'autre de la rivière, en aval des pics créant la vallée.
Elle avait son petit quelque chose d'exceptionnel, cette ville. Quand la fièvre du Gold Rush s'est dissipée, elle a même su se renouveler pour garder son attrait. Beaucoup moins aurifère qu'elle ne l'était jusqu'alors, elle devint un petit paradis résidentiel pour les travailleurs des usines alentour. Son heure de gloire connut un écho, son manteau se muant en même temps que l'évolution le voulait.

Sa grandeur persista jusque dans les années 70. En 1972, la rivière prouva aux habitants, parfois installés depuis plus d'un siècle ici, qu'elle était la seule à réellement décider du sort de l'endroit. Sortie de son lit après des pluies torrentielles et surprenantes, elle emporta sous la surface la rive droite de la ville, la gauche épargnée d'avoir été en amont. Amputée d'une partie de son être, la ville commença à se mourir, incapable de trouver quelconque réconfort sous la nef de l'église dont ne dépassait plus que le clocher. Les habitants prièrent, des semaines durant, pour que la rivière reprenne sa forme initiale, mais rien n'arriva plus. Installée, elle persistait à rester là où elle était arrivée. La nuit des averses, encore présente dans la mémoire collective, força la naissance d'une nouvelle période.

Portés par le deuil de ce qu'ils avaient connu, peu à peu, certains habitants décidèrent de partir, enlevant à la ville le peu de lueur qui lui restait. Certains commerces fermèrent, certaines maisons furent abandonnées. Quelques courageux.euses parvinrent à retaper des maisons, des bâtiments, des routes, mais ce ne fut pas suffisant. La rivière les narguait, creusant confortablement son nid sous le poids de son eau et l'irrémédiabilité de l'érosion.

De semaines en semaines, de mois en mois, d'année en année, la ville se terra sous son nouveau statut désolé. Là où le temps ne s'écoule plus comme il le fait ailleurs. Subissant le cynisme de ses habitants, on en oublia peu à peu le nom au profit du triste surnom qu'on lui attribua, allant jusqu'à tagguer les panneaux de la région : Nowhere. Là où rien n'est à voir, où rien ne se presse, ni se passe. Nowhere, quelque part dans l'Utah, désolant les quelques poignées de personnes désireuses de la voir reprendre ses couleurs d'antan, sans jamais réussir à réunir suffisamment d'énergie pour.
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